Une étude à paraître portant sur les votes des groupes politiques au Parlement européen en 2008 fait apparaître que le groupe du PPE-DE, majoritaire, qui rassemble les partis de centre-droit en Europe (dont l’UMP pour la France) et le groupe PSE (socialistes) ont voté dans le même sens sur 97% des textes (rapports, résolutions) examinés par le Parlement européen. Un score digne de la Douma de l'ex-Union soviétique.
Sur 535 votes par appel nominal (votes électroniques, les seuls qui soient enregistrés et donc traçables) les groupes PPE et PSE n’ont voté différemment que dans 18 cas. Et sur ces 18 votes, ce n’était pas forcément pour s’opposer puisque l'un des deux groupes à choisi l'abstention 8 fois. C'est-à-dire que droite et gauche au Parlement européen ne se sont opposées que dans 10 cas sur 535. Sur ces dix textes, un seul était un texte de nature législative. La convergence des votes du PPE et du PSE exprimées en pourcentages est donc de 97%. Max Gallo avait un jour résumé le pseudo-duel électoral :
"ils se chamaillent sur le perron pour faire oublier qu’ils se partagent la maison".
UMP et PS ne divergent en rien sur le plan européen : ils ont soutenu le traité constitutionnel rejeté par la France, ils ont voté le Traité de Lisbonne, ils ont soutenu et soutiennent toujours M. Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission.
Franravel
C’est bel et bien en effet la duplication à l’Européenne du phénomène de la “bande quatres” dénoncé si judicieusement par Jean Marie Le Pen dans les années quatre vingt au moment de sa première persée.