Bernard Kouchner, qui s’exprimait devant l’institut de recherche américain Council on foreign relations, a expliqué que la France et la Turquie vont travailler ensemble au niveau des ministres des Affaires étrangères pour envisager "toutes les possibilités" dans le rapprochement avec l’Union européenne. Le ministre s’est vanté de faire partie de ceux qui avaient "convaincu" cet été le président Nicolas Sarkozy de "ne pas casser l’ensemble du processus" de négociation en cours entre la Turquie et l’UE.
"Nous avons passé une heure et demie hier (lundi) avec le Premier ministre Erdogan et nous avons décidé que le ministre turc des Affaires étrangères et moi-même allions être chargés de la mise en place d’une sorte de groupe de travail afin d’envisager toutes les possibilités.
La position française est très claire : nous avons le temps. La Turquie et l’Union européenne doivent ouvrir 35 chapitres dans leurs négociations […] seuls 5 supposent une intégration au sein de l’UE, 30 pouvant être acceptés dans le cadre d’un partenariat. Nous allons donc ouvrir les 30 premiers et cela prendra des années et des années. Entre-temps, nous aurons de bonnes relations avec la Turquie".
Le 2 mai 2007, Nicolas Sarkozy avait dit :
"Si je suis élu président de la République, je m’opposerai à l’entrée de la Turquie dans l’UE".
Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.