Vendredi soir, le président ukrainien Piotr Porochenko a décrété un cessez-le-feu d'une semaine à toutes ses unités participant à l'opération militaire dans l'est du pays. Il a aussi présenté un plan en 15 points, qui prévoit notamment des garanties de sécurité pour tous les participants des négociations (amnistie pour ceux qui accepteront de déposer les armes et qui n'ont pas commis de crimes graves, ainsi que la libération des otages). En effet, les autorités de Kiev menaient depuis le 15 avril
" […] une opération militaire d'envergure, visant à réprimer la révolte populaire qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au renversement du régime du président Ianoukovitch le 22 février. La Russie qualifie cette opération de "punitive" et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement."
Mais les Russes ne sont pas satisfaits du "plan de paix" du président Porochenko, dénonçant le fait que ce plan ne prévoit pas de négociations, contrairement, d'après les Russes, à ce qu'avait prévu la Déclaration de Genève du 17 avril. Moscou accuse en outre Kiev d'intensifier son action militaire dans l'est de l'Ukraine, et ce après la publication officielle du plan Porochenko. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en visite en Arabie Saoudite, s'inquiète du double langage de Kiev:
"Ce qui inquiète le plus, c'est que parallèlement à la présentation du plan de paix, on voit s'intensifier l'opération militaire qualifiée de contreterroriste", a affirmé M. Lavrov. Le ministre a fait remarquer à cette occasion que le territoire russe avait également été pilonné. Ces tirs "ont occasionné des destructions et fait des blessés du côté russe", a constaté M. Lavrov. "
De son côté, l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe), saluant la déclaration de Porochenko, a appelé les belligérants à s'y conformer, et se déclare prête à aider le président ukrainien à mettre en oeuvre son "plan de paix".