Résultats surréalistes après 24h de recomptage par la commission, de cette élection serrée, entachée de nombreuses irrégularités : sur 176608 votants, Jean-François Copé obtient 87.388 suffrages, soit
50,03% des voix. Il emporte l'élection face à François Fillon, qui
obtient 87290 voix, soit 49,97% des suffrages.
L'UMP est coupé en deux :
"Sur le fond, la crise est grave et profonde, et c'est à mon avis le
plus important dans l'affaire. […] Ce n'est pas avec ça qu'on est légitime […]. Cela montre aussi que
l'UMP est très profondément divisée idéologiquement, car le duel
Copé-Fillon était un duel entre une ligne de droite dure, qui n'hésite
pas à aller braconner sur les terres du Front national (à la Sarkozy) et
une ligne de centre-droit, qui au contraire, réprouve les dérapages à
droite. Contrairement à ce que l'on peut penser, c'est le score de
Fillon qui est surprenant, car n'oublions pas que l'UMP a été façonné
par Sarkozy depuis 2004, et que Copé est l'héritier de la ligne
politique suivie par Sarkozy. On retrouve dans la carte des résultats le
clivage entre la France de l'Ouest et celle du Sud-Est, qui est un
classique de sociologie politique. […]Ce qui va sans doute se passer, c'est une paralysie de l'UMP, avec
deux camps se regardant en chiens de faïence au sein de l'appareil. La
paralysie sera aussi politique, car ce vote à 50/50 est un "non-choix"
des militants sur la ligne politique. Faut-il aller bien à droite ou au
contraire se recentrer ? La question, pourtant majeure, n'a pas été
tranchée. L'UMP va donc continuer comme avant, à donner un coup de barre
à droite, puis un peu de baume aux centristes, en mécontentant
finalement tout le monde. On a donc une élection pour rien, qui n'a pas
tranché, ni sur le choix du chef, ni sur la ligne politique. En même
temps, les socialistes ont fait la même chose en 2008, et ont gagné en
2012. Rien n'est perdu pour l'UMP, et à la limite, c'est presque une
bonne chose pour la reconstruction idéologique de la droite, que rien
n'ait été tranché maintenant. Une synthèse différente peut émerger."
Il reste à connaître le score des motions.
panetier
http://youtu.be/FaswDILZU8c
Anna
Ce soir c’est la fin de l’UMP ,elle a rejoint le PS dans le cortége des magouilleurs,c’est bien triste.Esperons que le FN soit à la hauteur,il est désormais le seule parti de droite.
phil
Cette réflexion politique est erronée puisque Fillon / Copé sont globalement les mêmes idéologiquement ce qui explique d’ailleurs que la campagne interne a porté d’abord sur des problêmes de forme, des postures, des querelles de chef etc plutôt que des problématiques de fond . Ecrire “car le duel Copé-Fillon était un duel entre une ligne de droite dure, qui n’hésite pas à aller braconner sur les terres du Front national (à la Sarkozy) et une ligne de centre-droit” est une absurdité: Copé ne représente abslolument pas une “droite dure” c’est juste une posture électoraliste: tout le monde le sait(enfin… les gens honnêtes!) Copé fait du Sarkozy et on sait oû cela nous mêne (vers l’échec, la décadence, l’anti-France , le socialisme etc etc)
Bernard S
1) le bras gauche de l’UMPS doit être satisfait de voir le bras “droit” se couper en deux;
2) si l’UMP n’éclate pas, il faudra qu’il en émerge un troisième homme pour 2017…
3) le commentaire “L’UMP est coupé en deux” s’applique aussi à la France, coupée en morceaux (en parts) par les partis.
Gilles
@ Anna
Vous vous trompez lourdement. Fillon / Copé ne sont globalement pas les mêmes idéologiquement.
Quand à ceux qui espèrent que le FN sera le grand bénéficiaire de cette fracture se trompent. Car celui-ci ne peut gagner SEUL les élections.
Si l’UMP disparaît au profit de deux partis, nous aurons à droite : le FN, un “parti Copé”, un “parti Fillon” et l’UDI de Borloo.
Résultat. Le ciel très ombrageux se lèvera pour l’incapable Hollande. Celui-ci, malgré toutes ses erreurs économiques, pourra convoquer les parlementaires en Congrès à Versailles et présenter aux parlementaires son funeste projet du vote des immigrés aux élections locales qui, pour l’instant, n’obtient pas la majorité.
Mais imaginons : gauche + une grande partie de l’UDI + une petite partie du “parti Fillon”…
Certains imbéciles de la “droite nationale” ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, ce qui est grave. N’oubliez jamais ce cas de figure plausible.
lavandin
le plus raisonnable eu été de dissoudre l’UMP, parti qui n’a oas répondu aux attentes de la Nation, qui n’est ni à droite, ni au centre,et plutot à gauche, qui a mal géré le pays, qui manque de courage, qui pratique le politiquement correct eet ne défend pas les intérets de la France
Papon
C’est la premiere fois que le parti des copains nous offre un spectacle aussi divertissant (consternant ?).
Gilles
@ lavandin
Si on suit votre logique, en 2008, le Parti socialiste aurait dû se dissoudre après le congrès de Reims qui vit Martine Aubry l’emporter avec 102 voix d’avance sur sa concurrente Ségolène Royal.
Que s’est-il passé ? Quatre ans plus tard, le PS emportait la présidentielle.
Encore un raisonnement à très courte vue.
Bernard Mitjavile
Je ne me fais pas d’illusion sur Copé mais il est quand même celui qui a déclaré que l’UMP appelerait à descendre dans la rue pour manifester or à mon avis seules des manifestations massives contre “le mariage pour tous” pourront faire reculer le gouvernement.
YannH
Arrêtons de se m……. le cerveau ! Cette élection à surtout montré qu’ils sont une bande de guignols. Comment voulez-vous que des gens, incapables d’organiser une élection avec 170 000 persones, soient capables d’organiser et diriger un pays.
La deuxième chose, c’est que la droite ne veut plus du pouvoir pour une dizaine d’années car les mesures à prendre (impôts et taxes de toutes sortes) passeront si c’est la gauche qui les prend. Le gens de gôche acceptent tout du moment que c’est la gôche qui le leur dit. Pour le reste, ils sont tous d’accord et ne font que se disputer sur le perron pour nous cacher qu’ils se partagent la maison.
Et vive le Roy !
PG
Sur le papier, Coppé est préférable à FILLON : il a accepté de travailler avec des gens de droite comme BUISSON et PELTIER.
A lui de persévérer au delà de propos de com. du style ”pain au chocolat” et d’en tirer toutes les conclusions pratiques afin de ne pas refaire du SARKOZY grand diseux petit faiseux : son problème sera de justifier aux municipales et régionales et départementales de 2015 (nlles dates théoriques)son refus du soutien et d’une forme d’alliance avec le FN localement, qui paraissent indispensables pour gagner face à la gauche, avec des modes de scrutin modifiés.
Car sans cette alliance la gauche gardera ses positions locales et régionales, et l’UMP aura raté les élections qui précèdent 2017, avec en novembre 2015 au nouveau les élections internes du Président de l’UMp, puis en 2016 les primaires pour la candidature UMP aux présidentielles.
COPPE a peut-être gagné trop tôt : il va devoir tenir la promesse droitière qu’il a laisser se lever et dont le renoncement a causé la perte de SARKOZY
lavandin
@ gilles : le PS a remporté les élections grace à un antisarkozysme primaire , et grace au vote ethnique. Ne soyez pas dupe !!
Dudul
Faire du socialisme avec Marine, Nicolas, François ou Jean François, là est le problème. En France la droite est socialiste, là est le drame…
Dudul
Maintenant, il va sans dire que Coppé sera PIRE que Sarkozy… C’est dire si c’est foutu…
Gilles
@ lavandin
Et bien justement, ce n’est pas le moment de multiplier les partis à droite.
Comme l’a dit Dudul, “en France la droite est socialiste”.
C’est ce que certains, au FN, n’arrivent pas à comprendre. D’où leur isolement permanent.