Lu dans Les Echos :
"D'abord régler la question du leadership, puis celle des idées, ou l'inverse ? A l'UMP, alors que la bataille pour la présidence du parti s'engage, certains craignent que le débat sur le fond ne soit brouillé par la guerre des chefs. […]
Car, pour l'instant, il est difficile de faire le distinguo sur le fond entre les principaux intéressés, via leurs déclarations publiques ou leurs soutiens. Quand François Fillon obtient avec Eric Ciotti l'appui d'un des ténors de la droite « sécuritaire », mais qu'une autre figure de cette tendance, Christian Estrosi, penche pour Jean-François Copé. Quand le secrétaire général de l'UMP est épaulé par Jean-Pierre Raffarin, malgré leurs différences de sensibilités. Quand l'ex-Premier ministre revendique un gaullisme social moderne, tout en ayant fait de la rigueur son marqueur politique lors du dernier quinquennat.
[…] Même si, et c'est sans doute l'une des plus grandes différences, pour l'instant, François Fillon est loin de défendre avec la même vigueur la ligne « ni PS-ni FN » adoptée par l'UMP à l'initiative de Jean-François Copé pendant la campagne des législatives.
Et il n'est pas sûr que les semaines qui viennent permettent plus de différenciation sur le fond, tant des positions plus précises, par exemple sur l'Europe, le degré d'intervention de l'Etat ou encore le Front national, peuvent heurter, d'un côté comme de l'autre des soutiens des belligérants. […]"
LB
C’est la guerre des “égaux” mais certains sont plus égos que d’autres.