La reconnaissance des "mouvements" était l'autre
grand enjeu de l'élection de dimanche et constitue une première à l'UMP. Il fallait dépasser la barre des 10% pour être reconnu
officiellement et obtenir des moyens financiers et des postes dans
les instances dirigeantes du parti.
La Droite forte (sarko-copéistes, qui militent pour le retour de Sarkozy), l'un des six mouvements de l'UMP qui présentaient dimanche une motion aux suffrages des adhérents du parti, est arrivée largement en tête du scrutin avec 28% des voix. Un succès pour Geoffroy Didier, l'un des trois chefs de file de la Droite forte avec
Guillaume Peltier et Camille Bedin, des
trentenaires sarkozystes et pro-Copé.
La Droite sociale du filloniste Laurent Wauquiez recueille 21,7%, les Humanistes de Jean-Pierre Raffarin 18%. Ils devancent les Gaullistes (12,3%), la Droite populaire (10,8%) et la
Boîte à idées (9,2%), qui compte tenu de son score n'est pas reconnue.
Michel Ange
Ça va plutôt dans le bon sens tout ça, même si je ne place pas mes espoirs dans la droite: on aura plutôt intérêt à la “piquer au cul” si on veut qu’elle avance!
Mais peut-être est-ce le signe de la fin de la tyrannie des idéologies d’extrême gauche qui détruisent la France.
En tout état de cause, le relèvement sera le fruit de notre mobilisation et de notre pression sur les politiques et sur les médias.
Les élus seuls ne sont pas grand chose.
HV
La Droite populaire a de la chance de passer la barre, après une mauvaise campagne, passée entièrement sur la défensive face à l’OPA de la Droite forte sur l’aile droite du parti. La DP aurait fait un score bien plus honorable en profitant au contraire de la campagne pour “pousser le bouchon”, notamment sur la question d’une entente à droite, et se remettre au centre des débats.
Il reste que les motions représentant idéologiquement l’establishment modéré du parti (FMH et BAI) font à peine plus d’un quart des voix au total. Le tableau ici représente bien combien le vote des adhérents représente une défaite pour la gauche du parti: http://www.ipolitique.fr/archive/2012/11/20/vote-motions-ump.html
Quel avenir auront maintenant ces “Mouvements” auquel les motions dépassant 10% doivent donner naissance? Quel budget l’UMP leur allouera-t-elle, elle qui a déjà subi un gros choc financier après les législatives? Les Mouvements, enfin, maintiendront-ils longtemps leur cohérence, malgré leur caractère souvent hétéroclite (par ex FMH rassemblant les “humanistes” de centre-gauche et des libéraux comme Longuet)?
PG
Bonne analyse (factuelle) du MONDE :
http://fressoz.blog.lemonde.fr/2012/11/21/derriere-la-guerre-fillon-cope-le-triomphe-de-patrick-buisson/