Deux «partis satellites» du parti majoritaire, dirigés par Jean-Claude Gaudin et Renaud Muselier, ont reversé de l'argent à l'UMP. «Cap sur l'avenir 13» a été créé en janvier 2001 – à deux mois des municipales – par Renaud Muselier, député des Bouches-du-Rhône et alors premier adjoint de Jean-Claude Gaudin à la mairie de la cité phocéenne. Le parti est domicilié rue Sainte-Cécile à Marseille, au siège de la fédération UMP des Bouches-du-Rhône, dont Renaud Muselier est le secrétaire départemental. En 2002, le microparti, dont les finances reposent sur des dons de particuliers et les contributions d'élus locaux qui lui reversent une partie de leur indemnité, a envoyé 38.376 euros à l'UMP. En décembre 2008 : le parti de celui qui deviendra un mois plus tard conseiller politique de l'UMP et qui dispose alors d'un budget confortable de 574.627 euros – dont 142.945 euros de dons de personnes physiques – signe un chèque de 10.000 euros au parti présidentiel.
En juillet de la même année, l'UMP a reçu un don de 120.000 euros réalisé par un autre microparti marseillais : l'Union Républicaine et d'Action Communautaire (URAC), qui avait déjà versé 8.000 euros en 2007. C'est le plus gros "don" reçu par l'UMP et la plus grande dépense de l'URAC. La structure, créée elle aussi en 2001, est dirigée par Jean-Claude Gaudin. Elle est domiciliée à la permanence de Dominique Tian, maire de 2 arrondissements marseillais et député de la seconde circonscription des Bouches-du-Rhône. Son mandataire financier est Bernard Deflesselles, le député du secteur de La Ciotat qui était en 2008 membre du bureau politique de l'UMP.