Lu dans Le Monde :
"Au sein de l'UMP, un autre point de clivage apparaît : celui des
sanctions à prendre vis-à-vis des élus de droite qui fricotent avec les
partisans du FN. Le parti de M. Copé a prononcé le 14 mai l'exclusion
d'Arnaud Cléré, candidat UMP à Gamaches (Somme), qui a annoncé son
intention de faire une alliance avec le FN. Mais Roland Chassain, maire
UMP des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône), qui s'était désisté
en faveur du parti frontiste aux législatives, n'a reçu qu'une lettre
d'avertissement. Deux poids deux mesures ? " Il n'a pas été jusqu'à nouer une alliance effective avec le FN ", se
défend M. Copé. Pour Xavier Bertrand et François Fillon, l'UMP ne doit
pas attendre que des élus franchissent le pas pour les exclure. Le
député de l'Aisne s'est dit favorable à l'exclusion de tous ceux qui
souhaitent faire une alliance avec le FN, comme… Roland Chassain.Lors
de la campagne des municipales, l'UMP risque de se retrouver de nouveau
confrontée à des rapprochements entre ses candidats et ceux du parti de
Marine Le Pen."
"Dans ce Sud-Est où l'UMP est omniprésente, se pose évidemment la question des alliances. " Nous tendons la main à tous ceux qui veulent nous rejoindre. Il n'y a d'ailleurs pas que des gens de droite qui viennent vers nous ", avance M. Bay. Il cite le cas – particulier – d'Anna Rosso-Roig, candidate Front de gauche aux législatives de 2012, qui vient de rejoindre le FN. Il concède cependant que " dans la majorité des cas, ce sont des gens de l'UMP ". Le FN explique volontiers qu'il n'a pas besoin de démarcher, les " contacts " viennent d'eux-mêmes.
Ce phénomène s'explique, selon M. Bay, par une " fracture entre la base UMP et la direction nationale ". Les militants UMP " ne se sentent pas en phase avec le discours officiel. D'un côté, Jean-François Copé leur envoie des signaux et de l'autre, il leur pose un interdit définitif concernant les alliances ", affirme-t-il."