Lu dans le journal de Saône et Loire :
"Ce matin, l’autel de bois de la chapelle Sainte-Avoye s’apprête à regagner son berceau après plusieurs années de restauration. Un ébéniste et des restaurateurs spécialisés sont venus de Grenoble pour cette mission délicate. Pièce rare du XVIIIe siècle, cet autel de bois tombait en désuétude, rongé par les parasites. Jusqu’au jour où la candidature de La Clayette pour sa restauration a retenu l’attention d’un jury national, en 2005. «Nous avons conçu les pièces qui avaient disparues de manière à ne pas dénaturer l’autel», indique Lionel Chardonnet, ébéniste. Le vestige avait laissé suffisamment «d’indices» pour que l’on redessine ses traits. La Croix de Malte en merisier a recouvré ses deux branches manquantes, gravée dans l’estrade, elle aussi réapparue comme par magie.
L’installation, étape finale d’un travail rigoureux, se fait avec précaution. Tandis que l’ébéniste assemble les pièces d’un puzzle patrimonial, les restaurateurs d’Arc-Nucléart, société chargée du projet, donnent quelques coups de pinceaux. On élimine des rayures par-ci, on dissimule des chevilles avec de l’enduit par-là. Laure Meunier-Salinas, chef de projet, ne lâche pas des yeux la photo originale avec un souci d’exactitude sans faille. Au bout de trois heures de montage et d’ajustement, la «couronne » est posée au sommet d’un autel de 2,5 m de long.
Dans cette ancienne chapelle du XVe en passe de devenir un espace culturel majeur, l’autel a retrouvé sa place naturelle sous l’œil des fresques murales. Un patrimoine respecté jusqu’au bout, pour une authenticité garantie."
lama12
Bravo,
deux remarques néanmoins:
– on aimerait que les beaux autels de nos églises servent à dire la messe, celle-ci étant dorénavant dite sur une sorte de table à repasser posée dans le choeur de l’église.
– on aimerait également, que le curé de La Clayette célèbre, au moins une fois par an, la messe sur cet autel.