La Russie a fêté modestement le 90e anniversaire de la Révolution bolchevique. L’accent des festivités a de fait plutôt été mis sur l’héroïsme du peuple russe pendant la Seconde Guerre mondiale que sur l’anniversaire de la Révolution. Un millier de militaires portant des uniformes de la Seconde guerre mondiale ainsi que 9000 élèves ont défilé sur la Place Rouge.
Lors d’une cérémonie au Kremlin, le président Vladimir Poutine a attribué à cinq villes russes qui furent parmi les premières à repousser les nazis le statut de "villes de la gloire militaire", mais il n’a pas dit un mot sur la Révolution de 1917.
Quelque 7000 communistes, selon la police, retraités pour la plupart, brandissant des drapeaux rouges et des portraits de Lénine et Che Guevara ont défilé sur l’avenue principale de Moscou, aux sons des chants révolutionnaires.
Le président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Sergueï Mironov, a osé déclarer :
"Nous ne devons pas avoir honte de notre histoire. Nous avons eu une grande Révolution d’octobre qui a non seulement changé le cours de l’histoire de la Russie, mais a déterminé le développement de l’histoire mondiale".
Et des millions de morts…
En revanche, le porte-parole de l’Eglise orthodoxe russe, Vsevolod Tchapline, a dénoncé "un coup d’Etat", "la violence et la terreur". "Les leaders bolcheviques ont dès le début choisi les répressions" pour "défendre leurs idéaux sacrés".