Voici le sujet qui a été donné à traiter aux élèves jeudi dernier :

Les professeurs de SVT avaient été accusés par la commission d’enquête de ne pas parler de contraception. Ils sont à nouveau sur la sellette avec les inspections en cours à propos du programme controversé sur l’éducation sexuelle (EVARS). Ils répondent ainsi à leur manière, avec un sujet qui ne dit pas toute la vérité sur la contraception, l’avortement et leurs conséquences. Qu’en pensent les parents d’élèves ?
Il est nécessaire de rappeler ce qu’enseignait le pape Paul VI dans Humanae Vitae :
Les hommes droits pourront encore mieux se convaincre du bien-fondé de la doctrine de l’Eglise en ce domaine, s’ils veulent bien réfléchir aux conséquences des méthodes de régulation artificielle de la natalité.
Qu’ils considèrent d’abord quelle voie large et facile ils ouvriraient ainsi à l’infidélité conjugale et à l’abaissement général de la moralité. Il n’est pas besoin de beaucoup d’expérience pour connaître la faiblesse humaine et pour comprendre que les hommes – les jeunes, en particulier, si vulnérables sur ce point – ont besoin d’encouragement à être fidèles à la loi morale, et qu’il ne faut pas leur offrir quelque moyen facile pour en éluder l’observance. On peut craindre aussi que l’homme en s’habituant à l’usage des pratiques anticonceptionnelles, ne finisse par perdre le respect de la femme et, sans plus se soucier de l’équilibre physique et psychologique de celle-ci, n’en vienne à la considérer comme un simple instrument de jouissance égoïste, et non plus comme sa compagne respectée et aimée.
Qu’on réfléchisse aussi à l’arme dangereuse que l’on viendrait à mettre ainsi aux mains d’autorités publiques peu soucieuses des exigences morales. Qui pourra reprocher à un gouvernement d’appliquer à la solution des problèmes de la collectivité ce qui serait reconnu permis aux conjoints pour la solution d’un problème familial ? Qui empêchera les gouvernants de favoriser et même d’imposer à leurs peuples, s’ils le jugeaient nécessaire, la méthode de contraception estimée par eux la plus efficace ? Et ainsi les hommes, en voulant éviter les difficultés individuelles, familiales ou sociales que l’on rencontre dans l’observation de la loi divine, en arriveraient à laisser à la merci de l’intervention des autorités publiques le secteur le plus personnel et le plus réservé de l’intimité conjugale.
La direction aurait du anticiper ce sujet et effectuer un travail de fond avec les professeurs, en ne les laissant pas seuls face aux exigences de l’Education nationale, en organisant un échange de références et en définissant une position cohérente avec ce que les programmes peuvent avoir de bon par rapport à ce qui est inacceptable pour un établissement catholique.
Ces programmes EVARS confirment en effet bien des avertissements de la Manif pour tous en matière de théorie du genre. Ils montrent que l’Etat, incapable d’exercer ses fonctions régaliennes, se focalise sur des sujets qui ne lui appartiennent pas, en profitant lamentablement du phénomène des abus, triste conséquence d’une société malade depuis Mai 68, oubliant de montrer toute la joie et la complexité du développement de la vie amicale et familiale.
La commission d’enquête parlementaire sur la natalité devrait se pencher sur cette propagande incessante contre la vie, en faveur de la débauche sexuelle, des relations sans lendemain, sans engagement, et soit-disant sans conséquence.
