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L'Eglise : L'Eglise en France

Un concert profane dans l’église saint Cornély de Carnac (56) [Addendum]

Un concert profane dans l’église saint Cornély de Carnac (56) [Addendum]

Information reçue d’un lecteur.

Les 12, 13 et 14 mai, Echonova, une structure grassement subventionnée par le conseil départemental du Morbihan et l’agglomération de Vannes, dédiée aux “musiques actuelles” à savoir électro- contemporaines, organise un festival à Carnac, lieu emblématique du patrimoine de l’humanité, célèbre pour ses alignements mégalithiques. Voici le programme du festival You origin (sic), comprenne qui pourra (avec nos impôts).

Lieu sacré depuis des millénaires, Carnac est devenu très tôt une terre très chrétienne qui sut reprendre l’héritage du Néolithique pour le vouer à la Sainte Trinité. et aux saints, en prenant comme saint patron le saint pape martyr saint Corneille, Kornéli en breton (vers 180-251-253).

Et les Bretons de Carnac et de toute la Basse-Bretagne-ont adopté ce pape comme saint patron, et l’ont nommé patron du bétail et des bêtes à cornes, étant donné son nom et les consonances qui s’y rattachent : Cornelius = Loended-korn.

Le tumulus fut consacré à saint Michel dans des temps très anciens. Il fut bâti au Vème millénaire avant Jésus-Christ, soit 13 siècles avant les pyramides d’Egypte.

Carnac est donc une terre sacrée depuis des millénaires, berceau de civilisation.

Que viennent donc y faire ces “artistes” parachutés, subventionnés jusqu’aux yeux, zélateurs de la musique contemporaine électronique, qui n’intéresse qu’un public très réduit de connaisseurs mondains capables d’apprécier leurs “œuvres”?

Il faut savoir que le département leur a déjà offert une salle de spectacle à Saint-Avé, près de Vannes (600 places).

Mais voilà, ces braves gens, très investis dans la culture post-moderne, veulent un écrin à la mesure de leur ego surdimensionné, et en bons mondialistes nihilistes, souhaitent conquérir des lieux sacrés afin de mieux les déconstruire, car c’est plus stimulant de se mettre en scèneau milieu de mégalithes pluri-millénaires ou d’églises baroques que dans une salle aseptisée dans une banlieue anonyme de Basse-Bretagne.

L’objet de ces performances est d’ investir le sacré pour le déconstruire. Il est vrai que les alignements mégalithiques de Carnac, accueillent depuis le XIXème siècle pas mal d’allumés en quête de légendes et d’exotisme.

Ce qu’il y a de plus embêtant, c’est que la paroisse de Carnac, et tout l’ensemble paroissial avec, ait accepté de confier l’église saint Cornély pour un concert produit par Kali Malone, une jeune compositrice étasunienne de musiques actuelles, qui avoue elle-même ne pas être organiste, mais souhaite avoir pour une soirée l’orgue historique de Carnac, construit en 1775 par le P. Florentin Grimont, père carme. Orgue à l’origine placé dans la chapelle du pèlerinage de sainte Anne d’Auray.

C’est donc un orgue classé monument historique, un symbole fort, en plus d’être une pièce centrale de la liturgie, construite par un prêtre, et béni pour pour le service du culte chrétien que cette structure veut se réapproprier le temps d’une soirée, histoire de déconstruire le sacré.

La titulaire de l’orgue elle-même n’a pas eu son mot à dire.

Il n’est point question de remettre en cause la mise à disposition des instruments d’église auprès de la musique contemporaine. L’Eglise a toujours su dialoguer avec plus ou moins de bonheur avec les arts au cours des siècles, mais il faut toutefois s’interroger sur la teneur du message.

Quoique l’œuvre en question soit assez médiocre et insipide et ne présente rien de répréhensible sur le plan musical, c’est son titre qui interroge le chrétien : “Sacer profanare”, à savoir, profaner le sacré, ce qui est une énième provocation envers les fidèles catholiques, qui n’ont guère été mis au courant.

Vu son répertoire, elle aurait très bien pu se contenter d’un clavier électronique au milieu des alignements de menhirs, le culte des mégalithes étant aboli depuis des millénaires.

Ce qui est le plus grave dans l’histoire, c’est que des laïcs engagés et des prêtres aient pu signer une autorisation de concert sans lire l’intitulé: “Sacer profanare” Rien que pour ces deux mots, ils auraient dû opposer un refus poli mais ferme. Et en plus d’être subventionnés par nos impôts, le concert est à 20 euros l’entrée ! Les riches vont s’ennuyer ferme pendant ce temps.

Il existe des conventions très strictes selon les diocèses dans le cadre de la loi de 1905 pour l’utilisation des églises à des fins culturelles, mais beaucoup de paroisses ne les respectent pas par peur de passer pour des réacs, ou par ignorance, ou par je-m’en-foutisme.

Il est peut-être trop tard pour empêcher ce sacrilège, mais notre lecteur invite tout les fidèles de Carnac, les vacanciers, comme les historiques à contester auprès du presbytère et à faire prière de réparation en disant le chapelet.

Que cela soit aussi une prière de protestation envers ces subventions balancées par les pouvoirs publics, et que les clercs et les laïcs réfléchissent et discernent avant de donner leur blanc-seign avant de donner leur aval pour tout et n’importe quoi. dans nos églises.

Quand on est catho, et que l’on veut organiser un concert de musique sacrée, on nous pose des questions de police, alors que quand on est subventionné par l’état, on a tous les droits.

A méditer. pour les décideurs de l’Eglise.

Le concert doit se tenir le 13 mai, jour de la fête de N.D de Fatima à 22H30 en l’église de Carnac.

Voici l’œuvre en question : c’est à la fois misérabiliste minimaliste et ennuyeux. On n’a peut-être pas l’éducation requise pour écouter cela.

Addendum 1er mai :

La paroisse de Carnac et le diocèse de Vannes certifient que les oeuvres au titre ambivalent ne seront pas jouées lors du concert du 13 mai.

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