Lu dans La Nouvelle République :
"Un confessionnal brûlé et l'orgue mis hors-service : le bilan de l'incendie qui a démarré hier dans l'église Saint-Gilles de L'Ile-Bouchard laisse un parfum miraculeux. « Ç'aurait pu être beaucoup plus grave », relativisait le père Xavier Malle qui officie dans la paroisse.
Reste à savoir comment le sinistre s'est déclaré. D'après les premières analyses effectuées par les gendarmes de la brigade de recherches ainsi que du Psig (peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) et un technicien en investigation criminelle, tout porte à croire qu'il s'agirait d'un acte criminel.
« Le dossier est désormais confié au parquet », explique le commandant Denis Tardieu, qui dirige la compagnie de gendarmerie de Chinon. Si c'est confirmé, L'Ile-Bouchard se retrouverait face à un acte de profanation.
En attendant, sur le parvis du Chanoine-Segelle, l'heure est au soulagement. Car c'est presque un heureux hasard qui a permis d'éviter le pire.
Vers 13 h 30, c'est l'un des prêtres qui, en rejoignant le bâtiment dans lequel il est hébergé, s'est inquiété de voir de la fumée sortir sous la porte de l'église. « Quand nous sommes entrés dans l'édifice, le confessionnal était en flammes, racontent Mathias Kiriloff et Tony Aiguillon, deux artisans au travail dans la cour du presbytère lorsqu'ils ont entendu crier au feu. On ne voyait pas à un mètre tellement le nuage de fumée était épais. » Tuyau d'eau en main, les deux salariés de l'entreprise Hory-Chauvelin, accompagnés des prêtres, ont tenté d'étouffer le feu. De peur qu'il ne se propage. « L'air est vite devenu irrespirable, nous avons dû sortir », poursuivent-ils. Les pompiers de Chinon, Tours et Saint-Épain, arrivés sur place, ont rapidement circonscrit le sinistre. « La structure n'est pas touchée, commentait le commandant François Terracher, pilote des opérations de secours. Quant aux reconnaissances thermique et aérienne, elles sont rassurantes. »"