L'Organisation des États américains, qui commence son assemblée annuelle en République dominicaine lundi, a été critiquée par Mgr Víctor Masalles, évêque auxiliaire de Santo Domingo, qui dénonce la volonté de cette organisation de promouvoir la dénaturation du mariage et l'avortement, en contradiction directe avec les traditions humanistes chrétiens d'Amérique latine, et en violation de sa propre charte.
Créée en 1948, l'OEA est le principal forum gouvernemental politique, juridique et social pour les 35 États indépendants des Amériques. Mais depuis le retour de la démocratie en Amérique latine dans les années 1990, la direction de l'OEA a été phagocytée par la gauche culturelle. Mgr Víctor Masalles déclare :
"Ce qui me préoccupe est que l'OEA est devenue le mécanisme d'une nouvelle ingérence étrangère, la promotion de ce que le Pape François appelle «colonisation idéologique». Nous ne sommes plus confrontés à une invasion en utilisant des armes, mais une invasion idéologique, qui ne tient pas compte et méprise même les valeurs traditionnelles dominicaines."
"La base de la société est la famille, et cela devrait être la priorité lorsque vous pensez à un développement vraiment durable. Il est une contradiction de se concentrer sur le renforcement des institutions tout en affaiblissant en même temps l'institution de la famille, qui fournit l'espace clé pour le développement complet d'un être humain. Le développement d'un pays ne peut pas se faire au détriment de ce qui est essentiel.
L'OEA cherche une plus grande égalité des droits pour les homosexuels. L'Eglise est engagée à surmonter une discrimination injuste contre les homosexuels. Ne vous partagez le même ordre du jour?
Comme vous le dites, l'Église cherche à surmonter toute discrimination injuste, non seulement contre les personnes attirée par les personnes de même sexe, mais contre les femmes, les pauvres, les migrants, les gens de couleurs différentes et des croyances et des gens qui sont rejetés par la société.
Mais ce qui est derrière les politiques promues par l'OEA est non seulement la fin de la discrimination, mais une tentative d'imposer ce que l'on appelle «l'idéologie du genre», qui repose sur un faux concept de l'être humain. Cette idéologie déploie volontairement le féminisme radical en profitant de la sympathie de la société pour les efforts visant à surmonter la discrimination contre les femmes."