Belgicatho publie l'intégralité de l'entretien donné par Mgr Bonny, évêque d'Anvers. Début septembre, cet évêque avait déjà publié un long texte dans lequel il défendait l'accès à la communion sacramentelle pour les personnes en situation d'adultère (dits 'divorcés-remariés', texte dans lequel il faisait un parallèle avec le rejet de l'enseignement d'Humanae Vitae). Il va aujourd'hui encore plus loin dans ce rejet de l'enseignement de l'Eglise :
"Afin que ce soit clair: vous dites que l’Église doit reconnaître formellement les relations holebis [LGBT] ?
« Comme il existe dans notre société une diversité de cadres légaux pour les partenaires, il devrait également, au sein de l’église, y avoir une diversité de forme de reconnaissance. De cette manière, on s’empêche de tomber dans l’engrenage des discussions idéologiques complexes. Je suis un partisan d’une diversité de formes de reconnaissances qui partent de la pratique pastorale ou de la pensée pastorale plutôt que des discussions de principe. Parce que ces derniers apportent très souvent des différends et génèrent souvent la discorde. Plusieurs grands-parents m’ont expliqué qu’ils étaient contents que j’écrive une telle lettre. Ils ne sont pas non plus intéressés par une discussion de principe. Ils veulent tout d’abord garder leurs enfants et petits-enfants unis, holebis ou pas. Parce qu’ils les aiment tous tout autant.
« À Noël, ils veulent également inviter leur petite fille avec son amie lesbienne sans que cela crée des tensions. La vie est à ce point concrète, n’est-ce pas ? Des questions aussi concrètes sont seulement solvables avec beaucoup d’humanité et de compréhension, mais pas avec des discussions de principe. La même dynamique est active dans l’église. La communauté ecclésiale est une grande famille et ma première préoccupation est de savoir comment favoriser ce réflexe. En effet, je ne veux pas minimiser la signification des questions doctrinales, mais comme évêque je me reconnais surtout dans ses grands-parents. Moi aussi je veux garder la famille unie. Je veux que tous les membres de la famille continuent à se fréquenter, à fêter Noël ensemble et à former une communauté solidaire.»
Faudra-t-il réécrire le Catéchisme de l'Eglise catholique (n°2357 -2359) ?