A partir du 22 novembre aura lieu le premier festival Théâtre à Boulogne (avec plusieurs pièces d’inspiration chrétienne: voir le programme ici). Nous avons interrogé l’équipe organisatrice:
Vous organisez le premier festival Théâtre à Boulogne, à partir du 22 novembre. De quoi s’agit-il ?
Nous organisons en effet le premier festival “Théâtre à Boulogne” du 22 novembre au 2 décembre prochains à Boulogne-Billancourt. Avec, au programme, six pièces de théâtre différentes, portées par des artistes de haut niveau (Fitzgerald Berthon, Sophie Galitzine, Michel-Olivier Michel, Clémence de Vimal, Paul de Launoy, Marguerite Kloeckner et bien d’autres…). Nous sommes ravis de pouvoir réunir ces comédiens – connus ou méritant de l’être – autour d’un unique événement : c’est une chance exceptionnelle pour le public d’avoir tous ces talents concentrés en un seul lieu… et pour les artistes de sentir soutenus.
Les pièces présentées sont très diverses. Comment les avez-vous choisies et qu’est-ce qui les unit?
Les pièces ont des styles bien différents pouvant toucher de nombreux publics : le festival débute en fanfare par un magnifique spectacle sur la vie de Charles de Foucauld, puis viennent, dans le désordre, une pièce “puissante” adaptée d’une oeuvre visionnaire de Bernanos, abordant des sujets brûlants, très brûlants même ; un beau spectacle poétique et musical sur la Vierge Marie à travers la littérature ; l’histoire très actuelle d’une femme d’aujourd’hui, avec un mode d’expression original et émouvant ; un conte de Noël pour toute la famille – en musique … et en peinture “live” (le décor est peint en direct par une plasticienne) ; et même une création originale pour le festival “A l’homme, que j’aime”, qui mêle humour décapant et profondeur. Tout ceci, avec un point commun : la spiritualité ou plus généralement les grandes questions existentielles que chacun se pose.
Plusieurs pièces au programme font spécifiquement référence au christianisme. Pouvez-vous nous en dire davantage sur cette référence qui n’est pas fréquente dans le théâtre contemporain ?
Ce rapport au christianisme est bien réel, mais nous le voyons d’abord comme une source, une référence comme vous l’indiquez, totalement assumée par les artistes eux-mêmes, ce qui en effet, n’est pas forcément très fréquent dans la création contemporaine : mais ce ne sont ni des cours de théologie, ni des veillées de prière, ni des témoignages (toutes activités fort louables par ailleurs), ce sont bien des spectacles, avec donc une dimension artistique, esthétique et créative, inhérentes au spectacle vivant : on rit, on pleure, on réfléchit, on admire… et on applaudit ! Et il n’y a pas besoin d’être catholique pour comprendre et apprécier les intuitions géniales de Bernanos ou apprécier la poésie française ! Le théâtre – quelle que soit sa forme – vient chercher le spectacteur là où il en est, avec sa foi (ou pas), ses doutes, ses questions ou tout simplement son besoin de passer un bon moment en famille ou entre amis – ce qui n’est pas incompatible, loin de là. C’est la magie du théâtre !