Jean Miot, qui a collectionné les présidences de journaux du puissant groupe Hersant avant de devenir PDG de l'AFP, est décédé dans la nuit de lundi à mardi, à l'âge de 77 ans. Chevalier de la Légion d'honneur et franc-maçon, il a longtemps présidé le Syndicat de la presse parisienne et la Fédération nationale de la presse française.
Dans les années 70, Il devient rédacteur en chef de France-Antilles, directeur politique du Havre-Presse, directeur-gérant de France Antilles, fondateur de France-Guyane, puis rédacteur en chef de Paris-Normandie et directeur du Berry républicain. Il rejoint ensuite la direction du groupe de Robert Hersant, qui lui confie la restructuration des rédactions de Nord Matin et de Nord Eclair. Il est ensuite promu membre du directoire puis directeur délégué – numéro 2 – du Figaro de 1980 à 1993, avant d'en devenir président du conseil de surveillance.
Homme de réseaux, Jean Miot a dirigé ou administré de multiples institutions: OJD, Conseil supérieur des Messageries de presse, Association européenne des éditeurs de journaux, Sofirad, Cercle d'information sur les médias européens, Press Club de France, Association presse enseignement… Il a également été membre du Conseil économique et social entre 1994 et 1999.
En février 1996, il est élu PDG de l'AFP. Il ne restera à ce poste que 3 ans. Après un audit sévère du ministère des Finances sur sa gestion, il est écarté en 1999 au profit d'Eric Giuily. Jean Miot retourne alors au Figaro comme chroniqueur gastronomique, puis tient une rubrique art de vivre, tourisme et gastronomie dans Valeurs Actuelles.