L’ancien député (de 1988 à 1993) Guy Lordinot dénonce le remplacement de la population… martiniquaise par la population blanche ! En métropole, dénoncer l’inverse est une infâmie. Mais là pas de souci. Extraits de sa tribune intitulée “Sera-t-on Martiniquais demain ?”
Aujourd’hui, les martiniquais sont en plein désarroi. Rien ne va plus.
Symptôme inquiétant : plus de trois mille jeunes émigrent chaque année vers d’autres pays afin de se forger ailleurs un avenir répondant à leurs souhaits, que la Martinique est incapable de leur offrir.
Conséquence : la population vieillit. Dans le même temps, l’arrivée régulière d’une population de race blanche montre qu’un génocide par substitution (expression d’Aimé Césaire) est en marche.
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La coexistence de ces races a abouti à la naissance d’une population profondément métissée, la population martiniquaise. Celle-ci est donc née dans un climat de violence. De ce fait, des traces vivaces ou latentes du conflit interracial, subsistent au plus profond de chaque Martiniquais.
L’unique chance de trouver l’apaisement, est que chacun d’entre nous signe un armistice entre les « races » qui coexistent en nous.
Ceux qui ont fait le choix de retenir uniquement leur ascendance africaine au détriment de toutes les autres, vivent – consciemment ou non – un tourment intérieur plus ou moins violent qui détermine leur comportement social.
Or les conditions d’arrivée des esclaves en Martinique font que l’arbre généalogique des Martiniquais s’arrête à ces esclaves. Du fait de l’absence d’état civil pour eux à cette date, l’arbre généalogique se trouve tronqué car il est impossible de remonter jusqu’aux ancêtres demeurés dans leur pays. En revanche, avec des Européens restés en France, des ramifications de l’arbre existent pour les enfants issus d’unions maîtres – esclaves.
Les lois de l’hérédité font donc que les Martiniquais sont des métis, ceci ne peut être contesté. A l’exception des békés qui ont partiellement réussi à conserver leur peau blanche.
Ne convient-il pas que chacun de nous intègre cette réalité et décide faire front commun face aux périls qui nous menacent ?
Néantisation identitaire
La disparition programmée de l’identité martiniquaise paraît inéluctable. Pendant que nous nous déchirons, le génocide par substitution se déroule implacablement sous nos yeux.
Imperturbablement, l’Etat continue sa politique coloniale que l’on peut assimiler à une véritable agression. Il limite la durée de séjour des préfets et hauts fonctionnaires à environ trois années, afin d’éviter une possible « antillanisation » de ces derniers.
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Une population métissée qui diminue, une population de race blanche, culturellement différente qui augmente, voilà le signe que notre identité de martiniquais est en déclin régulier.
Faire face à ce déclin afin de le conjurer, nous impose de réaliser un grand rassemblement, incluant les békés, pour faire vivre une nouvelle utopie, une utopie refondatrice : « faire émerger le martiniquais véritable, ni assisté, ni colonisé, mais acteur de son devenir ».
Tâchons de relever ensemble ce défi colossal.
Guy LORDINOT
A.F
Si on remplace “martiniquais” par “allemand” et “béké” par “aryen”, le résultat est étonnant…
F. JACQUEL
Correction orthographique :
Française depuis 1635, donc avant le Roussillon et l’Artois en 1659, Dunkerque en 1662, Lille en 1668, l’Alsace en 1675, la Franche-Comté en 1678, Strasbourg en 1681, Briançon en 1713, la Lorraine en 1766, la Corse en 1768, le Comtat Venaissin en 1791, Mulhouse en 1798, la Savoie et le Comté de Nice en 1860 et le Territoire de Belfort en 1871, la Martinique a connu cette évolution de sa population :
“Le peuplement de la Martinique est relativement récent. Les premiers habitants furent les indiens Arawaks, qui durent fuir, à partir du IXème siècle, devant de nouveaux arrivants, les indiens Caraïbes. Ceux-ci furent à leur tour décimés ou expulsés en 1658 par les colons français. La population a, ensuite, été de provenances diverses : composée majoritairement d’individus d’origines africaines et de métis, elle comprend aussi des individus d’origines européenne, indienne, moyen-orientale, ainsi qu’un faible pourcentage d’Asiatiques”.
Il est donc surprenant de vouloir défendre la “négritude” chère à Aimé Césaire, qui serait la primo-population martiniquaise, contre une invasion blanche et un métissage préjudiciable à l’île.