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Culture de mort : Avortement

Un hommage aux victimes des avortements forcés

Un hommage aux victimes des avortements forcés

Cela se passe à La Réunion, mais on pourrait organiser cela en métropole où, bien souvent, des jeunes filles et des femmes sont forcées à avorter par leur conjoint, leurs parents, leur patron…

A la Réunion, les avortements forcés avaient pour but de réduire la population créole.

Sophie Andriansen et Anjale signent une BD sur le destin de milliers de femmes avortées et stérilisées de force à La Réunion, dans les années soixante-dix : Outre-Mères, le scandale des avortements forcés à La Réunion (Éditions Vuibert, 24,90 €). A cette époque, des hystériques militaient pour obtenir le droit d’avorter, alors que des femmes subissaient des avortements et stérilisations forcées réalisées par des soignants ayant pignon sur rue. Toutes ces femmes vivaient pourtant à la même époque, les années 1970. Et dans un même pays, la France.

Ce drame a traumatisé des familles entières. La honte d’avoir subi une mutilation touchant à la plus stricte intimité de la maternité, sans le moindre consentement.

Selon les estimations, au moins 3 000 femmes ont subi ces avortements et stérilisations contraints. Seules trente-six d’entre elles ont eu le courage de porter plainte avant de se voir déboutées lors d’un procès tenu en février 1971 au tribunal de Saint-Denis.

Certains ont témoigné sur le fait que le crématorium de la clinique Saint-Benoît, lieu où se pratiquait la majorité des actes, tournait à plein régime. Parfois, les avortements concernaient des femmes enceintes de six à sept mois… Pour les autorités d’alors, il s’agissait de maîtriser une démographie jugée trop galopante.

Encouragés et couverts par les élus locaux et à Paris, des médecins ont investi avec voracité dans la juteuse et illégale usine à avortements. Ils étaient protégés par l’influent Michel Debré, élu député de la Réunion de 1963 à 1988, ancien Premier ministre du Général de Gaulle.

En 2019, un projet de commission d’enquête sur le sujet a été déposé, en vain, à l’Assemblée nationale. L’un des porteurs, Jean-Hugues Ratenon, élu réunionnais de La France insoumise, déclarait alors :  Il ne s’agit pas de traîner dans la boue des responsables, mais de connaître la vérité sur une histoire taboue. 

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