De Cyril Farret d’Astiès suite aux restrictions concernant le missel de 1962 :
Très Saint Père,
Non possumus non loqui.
Par un motu proprio revanchard, clérical et belliqueux, vous avez choisi d’effacer ce que vos prédécesseurs avaient autorisé. Pas plus que nos grands anciens en 1969 nous n’adopterons pour autant la nouvelle messe dont nous ne contestons pourtant ni la validité ni la légitimité.
Les fruits reçus à l’ombre du vieux et cher missel sont trop nombreux, trop éclatants, trop évidents pour nous faire hésiter une seule seconde.
Bien sûr, c’est une immense tristesse de souffrir par l’Église mais nous offrons bien volontiers cette nouvelle épreuve. L’époque est profuse en épines de tous genres. Nous voulons offrir cette croix pour notre propre conversion et pour que prenne fin l’effroyable crise que traverse l’Église sainte mais qui n’est pas sans pécheurs. Nous voulons l’offrir pour ces prêtres diocésains et ces fidèles sur qui vous jetez spécialement l’interdit avec un sens de la miséricorde bien déroutant.
Et comme nous n’avons pas d’autres armes que celles que nous ont léguées Notre Seigneur lui-même, Notre Dame et tous les saints, et que ces armes sont incomparablement plus puissantes que votre motu proprio, nous irons à genoux au pied de l’autel répondre à nos prêtres :
— Introïbo ad altare Dei
— Ad Deum qui laetificat juventutem meam
Votre pontificat passera Très Saint Père, sic transit gloria mundi ! La Tradition ne passera pas plus que la Révélation.
Et puisque vous réclamez nos prières Très Saint Père, nous vous les promettons en fils blessés mais inconditionnels.
Cyril Farret d’Astiès