Les 18, 19 et 20 août, au crépuscule, la prairie de l’abbaye de Beauchêne (79140 Cerizay) s’illuminera pour faire vivre au public son histoire authentique, méconnue mais extraordinaire, remontant au XIIe siècle.
Pour la première fois, plus d’une centaine de bénévoles mettront en scène, en une quinzaine de tableaux, les épreuves et les espérances de ce sanctuaire marial situé au cœur du bocage.
Le public sera transporté du Bas-Poitou à Jérusalem, de Rome aux Philippines, à la rencontre des humbles comme des puissants, depuis les temps les plus anciens jusqu’à aujourd’hui.
Cette grande fresque historique inédite, d’une durée de 1h30 (21 h 30 – 23 h 00), est adaptée à un public familial.
Entretien avec Bertrand de La Bonnellière, créateur et metteur en scène du spectacle :
Pourquoi avoir décidé de créer un spectacle à Beauchêne, et qui est à l’origine de ce Son et Lumière ?
Il y a 150 ans, entre 1870 et 1872, la congrégation des chanoines réguliers du Très saint sauveur du Latran fut appelée par le Pape Pie IX, à la demande de l’évêque de Poitiers, à venir s’installer sur le site de Beauchêne, où l’on avait entrepris de construire, à côté d’une chapelle privée, un véritable couvent.
En janvier 2020, dans le cadre du jubilé organisé par la congrégation, l’association du sanctuaire de Beauchêne s’est constituée pour mettre en lumière auprès du grand public l’extraordinaire histoire de ce lieu marial, vieux de 800 ans.
Le spectacle sera joué les 18, 19 et 20 août 2022 à 21h30. Il est adapté à un public familial.
Il y avait donc ici quelque chose de particulier avant l’arrivée des chanoines ?
Oui, la tradition rapporte que les moines bénédictins de l’abbaye de Saint-Jouin de Marnes (Deux-Sèvres) découvrirent ici, sans doute au XIIe siècle, une statue de la Vierge à l’enfant, dans le creux d’un chêne qu’un bœuf gras ne voulait pas quitter.
Pus tard, une fois la chapelle construite au XIIIe siècle, on sait de source sûre (pièce conservée aux archives nationales), que les seigneurs de Puyguyon à Cerizay dotèrent ce sanctuaire d’une prestigieuse relique rapportée de Croisade, celle du chevet (ou coussin) de la sainte famille où la tête de Jésus enfant aurait reposée.
Ce lieu est donc devenu un centre de pèlerinage au Moyen Age ?
Oui, et bien au-delà. Il eut à subir les avatars de l’histoire, mais s’est toujours redressé : il y eut la destruction des huguenots qui firent disparaître la statue et la relique en incendiant la chapelle… Une nouvelle statue encore visible actuellement, semble avoir été sculptée au XVIe ou XVIIe siècle. Il y eut ensuite les troubles de la Révolution avec l’incendie des colonnes infernales en janvier 1794, et plus récemment, du fait des décrets de 1880 et de la loi de 1901, l’expulsion de la congrégation qui ne put revenir sur les lieux qu’à partir de 1920.
Du Moyen Age au XXe siècle, la population du Bocage est venue ici très nombreuse, comme le jour du couronnement de la Vierge en 1955, avec quelques 13 000 fidèles !
Pourquoi avoir intitulé le spectacle : “Un mystérieux héritage …” ?
Le fil conducteur du spectacle est celui de la vie rocambolesque de Victoire de Donnissan, épouse et marquise de Lescure puis de La Rochejaquelein. Cette célèbre mémorialiste des guerres de Vendée a traversé les régimes, du règne de Louis XV au Second Empire. Elle était la propriétaire et la protectrice de la chapelle de Beauchêne qui lui venait de son premier mari, Louis de Lescure, le “Saint du Poitou”. Ce sont ses descendants qui ont ensuite veillé à son maintien.
Le mystère de son héritage sera dévoilé le soir du spectacle, dans un esprit à la fois romanesque et authentique !
En une quinzaine de tableaux, de nombreux bénévoles mettront en scène les épreuves et les espérances du sanctuaire, en transportant le public du Bas-Poitou à Jérusalem, de Rome aux Philippines, à la rencontre des humbles comme des puissants.
Contact : [email protected]
Pour réserver directement : https://www.unmysterieuxheritage.com/billeterie