M’Hamadi Abdou, vice-président du Conseil général de Mayotte, a affirmé vendredi, lors du vote à l’unanimité du Conseil général sur le changement de statut de l’île, que les Mahorais souhaitent le changement de son statut en département d’outre-mer. À la tête d’une délégation mahoraise pour préparer le passage du statut particulier de « collectivité départementale » à celui de département d’outre-mer, il est reçu aujourd’hui par le conseiller pour l’outre-mer de Nicolas Sarkozy, Olivier Biancarelli. Il demandera la tenue d’un référendum local dans un délai d’un an afin que la départementalisation se fasse dans les plus brefs délais.
Mayotte, la seule île de l’archipel des Comores à avoir voté pour son rattachement à la France en 1974, dispose actuellement d’un conseil général, d’une administration décentralisée et le droit commun français est y applicable. Les conséquences de son changement de statut seront surtout financières, avec l’introduction du Smic et avec l’application du système de retraite de la métropole, l’instauration du RMI. Ce changement risque de faire affluer une nouvelle vague d’immigration clandestine en provenance des îles comoriennes voisines. À Mayotte, plus d’un quart des habitants sont comoriens. A moins d’appliquer cette idée que Christian Estrosi a levée en février : abroger le droit du sol.