Dans une lettre apostolique intitulée Desiderio Desidaravi, publiée aujourd’hui, le pape revient longuement sur la liturgie, très souvent malmenée. Après avoir restreint l’usage de la liturgique traditionnelle, tout en encourageant le rite zaïrois, le pape rappelle à la fin (n°61), qu’il a écrit
Traditionis custodes, afin que l’Église puisse élever, dans la variété de tant de langues, une seule et même prière capable d’exprimer son unité [23]. Comme je l’ai déjà écrit, j’entends que cette unité soit rétablie dans toute l’Église de rite romain.
Pourtant, il est aujourd’hui bien difficile de trouver une unité entre deux célébrations de la messe réformée… Et je doute que ce texte y change quoi que ce soit. Même si le pape écrit par exemple au numéro 23 :
tous les aspects de la célébration doivent être soignés (espace, temps, gestes, paroles, objets, vêtements, chant, musique, …) et toutes les rubriques doivent être respectées : une telle attention suffirait à ne pas priver l’assemblée de ce qui lui est dû, c’est-à-dire le mystère pascal célébré selon le rituel établi par l’Église.
Sans revenir sur la communion dans la main ou sur la cléricalisation des laïcs, il n’y a pas de rubrique dans la messe réformée. La créativité liturgique fait partie intégrante de la nouvelle messe, au nom d’un certain soin pastoral, qui permet de tout déréglementer et de tout justifier. Sans parler des traductions…