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France : Politique en France

Un parti politique n’a pas vocation à simplement présenter des candidats mais à mener le combat culturel

Un parti politique n’a pas vocation à simplement présenter des candidats mais à mener le combat culturel

Extrait d’un entretien donné par Eric Zemmour dans Valeurs Actuelles :

[…]

Quel goût vous laisse votre campagne présidentielle de 2022 ?

Il y a bien sûr eu des erreurs, mais aujourd’hui je retiens une ferveur extraordinaire, des avancées idéologiques majeures. Je ne me suis pas battu pour rien. Le travail accompli a laissé des traces. Mes plus virulents adversaires le regrettent…

Comment expliquez-vous cette ferveur ?

Beaucoup d’observateurs se sont trompés dans leur analyse. Les raisons de cet engouement ne sont pas à chercher dans ma personne, comme je l’ai souvent lu ou entendu, mais dans le combat que je porte. Je pose la question de l’existence et de la survie de la France. Aucun autre candidat ne l’a fait. Je me suis engagé et j’ai dit une vérité aux Français : si nous n’agissons pas maintenant, leurs enfants risquent de devenir minoritaires sur leur propre sol.​ […]

Pourquoi votre alliance avec Marion Maréchal, prometteuse, n’a-t-elle pas fonctionné ?​

Je suis lassé des commentaires. Tout cela ne m’intéresse plus. Tout cela est dépassé. Tout cela est misérable.​

Prenons la question sous un autre angle. Vous avez bâti votre carrière politique sur la nécessité de mettre en œuvre l’union des droites. Trois ans plus tard, alors qu’Éric Ciotti et Marine Le Pen siègent ensemble, vous semblez plus esseulé que jamais. Pourquoi ?​

Je vous reprends : je ne me suis pas engagé en politique pour l’union des droites mais pour sauver la France du grand remplacement. Toute stratégie politique ne peut être qu’un moyen au service d’une fin plus grande que lui.

Vous étiez pourtant ravi d’avoir Guillaume Peltier, Nicolas Bay ou Marion Maréchal à vos côtés lors de la campagne présidentielle ?

J’ai beaucoup appris depuis. Les alliés vous suivent pour ce que vous êtes et ce que vous défendez. Les ralliés vous rejoignent quand vous êtes au plus haut dans les sondages et repartent quand vous n’y êtes plus.

Vous pensez pouvoir l’emporter seul ?

On ne se trouve jamais seul en politique. Le général de Gaulle n’était pas seul. L’élection présidentielle décide de tout. Si vous parvenez au second tour, les rapprochements et les alliances se créent d’eux-mêmes. Tout se fait et se défait lors du second tour. Il manque aujourd’hui aux politiques le courage de la vérité. Le reste, je m’en moque. La tactique, je m’en moque. Les manœuvres, je m’en moque. Les unions, les désunions, je m’en moque. J’avance, je rencontre des Français et je travaille. Nous sommes en train de construire le meilleur programme de toute la scène politique. Je m’occupe personnellement de former des jeunes de Génération Zemmour. Nous développons Parents vigilants, une formidable réussite qui permet aux parents de lutter concrètement contre l’effondrement du niveau scolaire et l’endoctrinement woke. Désormais, seul le concret m’anime.

Reconquête ! est-il un parti politique ou un mouvement de lanceurs d’alerte ?​

C’est un parti politique qui, contrairement aux autres, ne renonce pas à la bataille des idées et au combat culturel. Un parti politique n’a pas vocation à simplement présenter des candidats et à siéger sagement à l’Assemblée nationale. La France insoumise mène cette bataille en permanence avec sa ribambelle d’associations qui gravitent autour de leur mouvement. La droite a abandonné le combat culturel. Elle se soumet aux idées de la gauche et se contente de les canaliser et de les modérer.​ […]

Que vous inspire la victoire de Donald Trump ?​

La preuve qu’une autre voie que la dédiabolisation existe. Je me souviens de notre échange téléphonique lors de la campagne. Il m’avait dit : « Surtout, ne changez rien, ne cédez rien. » Donald Trump n’a pas cédé. Ni aux médias, ni à Hollywood, ni à ses adversaires politiques, ni à ses alliés qui ont tenté d’aseptiser son discours. Cela représente un immense espoir pour la France. Si faire de la politique équivaut à se renier, alors je ne vois pas l’intérêt de faire de la politique.

Certains vous rétorqueront que nous avons deux sociétés radicalement opposées en termes de mœurs ou de culture politique…

Nous sommes deux sociétés occidentales, malades des mêmes maux. Nous sommes en réalité similaires. Nous avons, par le passé, considérablement influencé la société américaine. Depuis plus d’un siècle, la culture américaine, à son tour, influence considérablement la société française. Regardez la manière avec laquelle nous nous habillons. Regardez les films et les séries que nous visionnons. Regardez la musique que nous écoutons. Notre plus grande vedette s’appelait Johnny Hallyday ! L’Occident, c’est une suite d’influences, d’hégémonies culturelles, avec de grands courants de pensée qui traversent les frontières. Je pense que la vague qui a porté Donald Trump au pouvoir arrivera bientôt chez nous. […]​

La percée d’une chaîne comme CNews ne symbolise-t-elle pas, justement, un renversement majeur du rapport de force médiatique ?

Si ! Et cela permet le développement d’une parole iconoclaste. La bataille culturelle est encore loin d’être gagnée, mais nous avançons irrémédiablement. La gauche médiatique se maintient artificiellement avec force subventions publiques. C’est notamment pour cela que la privatisation de l’audiovisuel public m’apparaît comme une absolue nécessité. […]

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2 commentaires

  1. Ce qu’il faut c’est traiter les problèmes d’aujourd’hui, cela devrait suffire car ils sont malheureusement très nombreux. Arrêtons (et refusons !) de parler de Pétain, et même de la Guerre d’Algérie

  2. “Ma personne n’est rien, mon principe est tout” disait le comte de Chambord repris ici par Zemmour. Le décès de Jean Marie Le Pen semble avoir ressoudé le peuple des Nationaux autour de ce principe commun. Oubliée la dédiabolisation. C’est Poutou contre Le Pen. Même Retailleau et Bayrou semblent avoir choisi leur camp. Dans ses “mémoires d’outre tombe” Chateaubriand raconte le passage des porteurs de piques sanglantes au pied de son domicile parisien. Nous voici revenus à 1792.

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