Lu dans Minute :
"[…] Mgr Vingt-Trois a appelé les catholiques à prier pour que, entre autres, les enfants « [bénéficient] pleinement de l’amour d’un père et d’une mère ». La belle affaire ! Où est le scandale ? Un pays qui pratique la police de la pensée, et de l’arrière-pensée, au moyen de ses tribunaux et de ses inquisiteurs médiatiques, est déjà une dictature. Un pays qui veut régenter les prières, et donc les consciences et les âmes, est un régime totalitaire.
François Hollande, plutôt que d’adresser un message de sympathie aux musulmans pour la fin du ramadan, ferait mieux de s’en préoccuper et de se souvenir des promesses de son baptême et de l’éducation qu’il a reçue. Le mariage, ce n’est pas la formalisation d’un amour entre deux êtres. Dans sa grande sagesse d’ailleurs, l’Eglise catholique, qui connaît la nature humaine et ses faiblesses, se garde bien de tout commentaire sur les comportements sexuels. A bien le lire, le texte adressé par Mgr André Vingt-Trois ne condamne même pas explicitement le mariage entre homosexuels. Il affirme juste que les enfants ont besoin d’un papa et d’une maman. On est vraiment dans le service minimum. Le mariage, c’est un contrat passé, pour les catholiques devant Dieu, pour les athées devant la société, par lequel, comme l’écrit le Code civil que l’on doit à Napoléon Bonaparte en son article 203, « les époux contractent ensemble, par le fait seul du mariage, l’obligation de nourrir, entretenir et élever leurs enfants ». C’est simple, et, comme ça n’a pas été retouché depuis 1803, parfaitement clair. Il est donc urgent de n’y point toucher. Du tout."