Le Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT) a appelé à un arrêt de travail qui pourrait entraver la parution des quotidiens nationaux, demain, afin de protester contre le projet de réorganisation des Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP), principale société chargée de la distribution des journaux en France. Les NMPP qui distribuent 26 quotidiens français, 70 quotidiens étrangers, 2 700 magazines français et 900 magazines étrangers, ont un quasi-monopole dans ce secteur. On rappelera ce post, dans lequel nous écrivions :
"Tout commence au lendemain de la deuxième guerre mondiale lorsque les ouvriers des imprimeries (et le Parti communiste) obtiennent le monopole de la fabrication des journaux et en 1947 quand on a créé les Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP), les coopératives chargées de distribuer la presse. Ces deux monstres étatiques existent toujours et gardent encore le monopole de l’impression et de la distribution des principaux quotidiens français. Il s’agit de deux administrations dont les coûts sont tellement élevés que les quotidiens n’arrivent plus depuis longtemps à assurer les marges."
Autant la grève de la SNCF dérange, autant celle des NMPP nous donne une bouffée d’oxygène.
Addendum : A propos de monopole, on apprend que le directeur de la rédaction du Figaro, Nicolas Beytout, a quitté ses fonctions pour devenir Pdg de DI Group, le pôle médias de LVMH, qui comprend Radio Classique, les magazines Investir et Connaissance des Arts et Les Echos, tandis qu’ Etienne Mougeotte, ancien vice-président de TF1 et directeur du Figaro Magazine, devrait le remplacer à la tête des rédactions du Figaro. Les journalistes du quotidien économique se sont dits "choqués que son nom ait été évoqué par le président de la République avant même l’annonce officielle de sa nomination".