Lundi, le père Matassoli a été retrouvé mort à son domicile de Ronquerolles, hameau d’Agnetz (Oise), en fin de matinée. Il s’agit d’un acte criminel, selon le parquet de Beauvais, qui a ouvert une enquête en flagrance pour homicide volontaire. Un homme de 19 ans a été placé en garde à vue, après avoir commis plusieurs infractions routières à bord d’un véhicule qui n’est pas le sien. Il s’agit de la voiture du père Matassoli.
Le père Matassoli avait 91 ans. Il était retiré depuis de nombreuses années. Mgr Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, indique :
Ce lundi 4 novembre, nous avons appris la mort de l’abbé Roger Matassoli (91 ans), à son domicile de Ronquerolles (paroisse de Clermont), où il s’était retiré.
Les premiers éléments de l’enquête confirment la piste de l’homicide.
Élément plus récent, la presse fait écho d’une plainte à l’encontre de l’abbé Roger Matassoli, pour des comportements inappropriés sur mineur, commis il y a plusieurs dizaines d’années.
Je tiens à donner les points suivants :
Depuis 2009, l’Abbé Matassoli n’a plus de charges paroissiales.
Ayant entendu une victime, j’ai pris à l’encontre du P. Matassoli, des mesures l’éloignant de l’exercice public du ministère. Après le dépôt d’une plainte au civil, émanant d’une nouvelle victime, une procédure canonique a été engagée qui a permis d’entendre les victimes connues. Le P. Matassoli a été alors interdit de tout ministère, même privé.
Aujourd’hui et encore, je pense d’abord aux victimes de l’abbé Matassoli. Depuis plusieurs dizaines d’années, elles portent le poids et les souffrances des actes dont elles ont été victimes. En leur demandant pardon, je les assure de ma disponibilité et de ma prière. Je les confie aussi à votre prière.
Conformément à l’éthique et à la discipline de l’Église, en adhésion aux instructions du Pape François, et reprenant la position qu’il a déjà formulée, j’exprime ma ferme condamnation de tout abus sexuel, particulièrement quand il est commis par un prêtre. Je renouvelle mon invitation à toutes les victimes d’abus, pour qu’elles se fassent connaître à la « cellule diocésaine d’accueil et d’écoute » ([email protected] ou par téléphone au 03 44 06 28 25 (de 9h à 12h30 et de 14h à 17h, en semaine).
Je redis, ici, ma disponibilité et celle du diocèse, pour collaborer avec la Justice.