"Nicolas Sarkozy avait conclu sa campagne par une charge virile contre Mai 68, «dont il fallait tourner la page». […] Bref, les discours de Sarko avaient alors un parfum de révolution néo-conservatrice qui, ajoutés à l’amitié avec George Bush, faisait de lui le candidat de toutes les droites. Six mois après son élection, notre Président doit susciter bien des interrogations au sein de cet électorat. Son divorce pouvait encore être mis sur le compte d’une épouse déphasée ou délurée. Mais son choix de revendiquer haut et fort une liaison à peine entamée avec Carla Bruni risque de troubler encore bien davantage. Désormais Sarkozy devient l’homme qui ne recule devant aucun scandale, aucune transgression. […]
Sarkozy l’avait donc bien soigneusement caché à ses électeurs lepénistes, comme à ceux de la droite traditionnelle : il est bien un soixante-huitard qui n’a gardé de la révolution que ce qui lui a finalement survécu […] les mœurs dites libres et l’argent."
Michel Janva (via E-deo)