Après un accident de moto en 2004, menacé de tétraplégie, Thierry Faivre d’Arcier retrouve ses facultés motrices et toute sa joie de vivre, au sanctuaire de Saint Cyriaque, à Torrre-le-Nocelle (Italie, à 80 km à l'est de Naples), où il rencontre le Christ et trouve la guérison physique et spirituelle par l'intermédiaire de la prière du Père Bianco, recteur du sanctuaire. Le récit de sa guérison-conversion, qui a fait l’objet d’un livre édité en 2011, est décrit par Monseigneur René Laurentin, éminent spécialiste en matière de mystique, comme
"se passant de commentaire, vivant, passionnant et dépouillé, sans implication. Thierry ne cherche pas à prouver, il note des faits de manière sensible et concrète avec ses dons de réalisme et de communication".
A la suite de ce témoignage à la narration particulièrement détaillée, le lecteur est entraîné vers la vraie dimension de la guérison : un chemin de conversion profonde. Rédigé à distance des événements vécus par l'auteur, ce récit est assorti de commentaires de plusieurs prêtres : Monseigneur René Laurentin, le Père Michele Bianco et le Père Jean-Bernard de Langalerie, qui mettent en relief les aspects révélateurs et moteurs du changement intérieur dont témoigne Thierry Faivre d’Arcier : confiance et abandon entre les mains du Seigneur, force de la prière.
A la suite de cette expérience pour le moins inhabituelle, Thierry Faivre d’Arcier va exercer le métier de psychologue, pour lequel il avait été formé entre 1998 et 2001, et était devenu titulaire du titre de psychologue cette même année. Il restera Psychologue-référent habilité par l’université de Rennes 2, aux côtés de nombreuses promotions des futurs psychologues, de 2007 à 2016, tout en exerçant son métier en secteur libéral. Le site Internet de Thierry Faivre d’Arcier, ainsi que ses coordonnées sont visibles sur son site Internet.
Pour les lecteurs du Salon Beige, il explique :
"Un psychologue catholique, c’est d’abord un psychologue diplômé, titulaire du titre de psychologue, qui adhère à la charte de déontologie des psychologues et à qui a été attribué un numéro ADELI (inscrit au Répertoire des professionnels de santé). A ce titre, il est à même de rencontrer toute personne qui porte en elle un mal-être, une souffrance, dans le secteur privé ou institutionnel, dans la perspective de lui venir en aide avec les moyens pour lesquels il a été formé et selon la demande formulée par le patient.
En tant que catholique, le psychologue n’ignore pas la complexité de l’être humain, qui est composé d’un cœur, d’une psyché, mais aussi d’une âme. Tout en étant très respectueux des croyances de chacun, le psychologue catholique saura donc être plus attentif à ces trois aspects de la personne pour mieux repérer quels sont les fondements qui peuvent être à l’origine d’un éventuel dysfonctionnement psychique.
Lorsque ce sont des chrétiens qui le consulte à ce titre, le psychologue catholique, qui n’ignore pas la présence explicite du Bien, mais aussi celle du Mal, (là où des théoriciens psychanalystes vont minorer ou relativiser ces notions), celui-ci va tout faire pour aider le patient à réunir en lui-même les trois domaines (Cœur, corps et âme) de sa personne, afin de viser une guérison holistique, totale. Le psychologue « catholique » croit en la nature spirituelle de la personne. Par là-même, il va encourager et stimuler la volonté et l’espérance ainsi que la vie intérieure, car il sait qu’au delà de ses services, « Dieu seul peut guérir ».
Souvent, le psychologue catholique va travailler, non seulement en lien avec le médecin traitant lorsque cela est nécessaire, mais aussi avec des prêtres quand cela se justifie. Le moteur de la psyché est un moyen de s’élever vers Dieu, vers le Bien, le Beau et le Vrai, c’est pourquoi comme tout praticien catholique, le psychologue a un grand respect pour les Sacrements de l’Eglise et encouragera ses patients chrétiens à y avoir recours, lorsque cela s’avèrera indispensable. En effet, il y aurait un risque à ne voir les choses que du point de vue psychologique.
Pour cela, on se réfèrera à l’encyclique de Benoit XVI, « Caritas in Veritate », en son point 76 :
« Un des aspects de l’esprit techniciste moderne se vérifie dans la tendance à ne considérer les problèmes et les mouvements liés à la vie intérieure que d’un point de vue psychologique, et cela jusqu’au réductionnisme neurologique. L’homme est ainsi privé de son intériorité, et l’on assiste à une perte progressive de la conscience de la consistance ontologique de l’âme humaine, avec les profondeurs que les Saints ont su sonder. Le problème du développement est strictement lié aussi à notre conception de l’âme humaine, dès lors que notre moi est souvent réduit à la psyché et que la santé de l’âme se confond avec le bien-être émotionnel. Ces réductions se fondent sur une profonde incompréhension de la vie spirituelle et elles conduisent à méconnaître que le développement de l’homme et des peuples dépend en fait aussi de la résolution de problèmes de nature spirituelle. Le développement doit comprendre une croissance spirituelle, et pas seulement matérielle, parce que la personne humaine est une « unité d’âme et de corps », née de l’amour créateur de Dieu et destinée à vivre éternellement. L’être humain se développe quand il grandit dans l’esprit, quand son âme se connaît elle-même et connaît les vérités que Dieu y a imprimées en germe, quand il dialogue avec lui-même et avec son Créateur. Loin de Dieu, l’homme est inquiet et fragile. L’aliénation sociale et psychologique, avec toutes les névroses qui caractérisent les sociétés opulentes, s’explique aussi par des causes d’ordre spirituel. Une société du bien-être, matériellement développée, mais oppressive pour l’âme, n’est pas de soi orientée vers un développement authentique. Les nouvelles formes d’esclavage de la drogue et le désespoir dans lequel tombent de nombreuses personnes ont une explication non seulement sociologique et psychologique, mais essentiellement spirituelle. Le vide auquel l’âme se sent livrée, malgré de nombreuses thérapies pour le corps et pour la psyché, produit une souffrance. Il n’y pas de développement plénier et de bien commun universel sans bien spirituel et moral des personnes, considérées dans l’intégrité de leur âme et de leur corps. »
Il pourrait cependant y avoir également un risque à ce que le psychologue catholique ne soit plus psychologue et devienne une sorte de « gourou ». Ceci est absolument dangereux et inacceptable. Un psychologue n’a pas à influencer une personne, c’est pourquoi il doit rester dans ce qui ressort strictement de son métier, même s’il possède cette sensibilité spirituelle qui constitue davantage un atout dans sa pratique, qu’autre chose. Après plusieurs milliers de consultations, je peux attester que j’ai reçu des personnes de toutes confessions, de tout mode de vie, de toutes provenances, sans jamais les juger ni vouloir les amener à autre chose qu’à se découvrir elles-mêmes, par delà leur souffrance, motif de leur consultation. Par essence, un psychologue est une personne qui « fait grandir », par sa neutralité et sa vigilance, dans le respect des convictions de chacun.
Beaucoup de chrétiens cependant, et cela est légitime, préfèrent avoir affaire à un psychologue qui croit en Jésus-Christ, parce qu’ils se savent ainsi mieux compris dans leur foi, mais c’est un choix qui reste libre et, en tant que psychologue, le praticien s’interdit de porter atteinte aux convictions du patient et il doit strictement respecter sa demande, sa problématique et tenir le plus grand compte de sa sensibilité d’âme pour rester professionnel avant tout.
Le psychologue n’est qu’un instrument, car c’est Dieu qui guérit !
Thierry FAIVRE d’ARCIER, Psychologue"