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L'Eglise : Léon XIV

Un signe clair de prudence pastorale de l’évêque est l’exercice du dialogue comme style et méthode

Un signe clair de prudence pastorale de l’évêque est l’exercice du dialogue comme style et méthode

Lors du jubilé des évêques, le pape Léon XIV a déclaré:

[…] Toute la vie de l’évêque, tout son ministère, si diversifié et multiforme, trouve son unité dans ce que saint Augustin appelle amoris officium. C’est là que s’exprime et transparaît au plus haut point son existence théologale. Dans la prédication, dans les visites aux communautés, dans l’écoute des prêtres et des diacres, dans les choix administratifs, tout est animé et motivé par la charité de Jésus-Christ Pasteur. Par sa grâce, puisée quotidiennement dans l’Eucharistie et dans la prière, l’évêque donne l’exemple de l’amour fraternel envers son coadjuteur ou son auxiliaire, envers l’évêque émérite et les évêques des diocèses voisins, envers ses plus proches collaborateurs comme envers les prêtres en difficulté ou malades. Son cœur est ouvert et accueillant, tout comme sa maison.

Chers frères, tel est le noyau théologique de la vie du Pasteur. Autour de lui, et toujours animées par le même Esprit, je voudrais placer d’autres vertus indispensables : la prudence pastorale, la pauvreté, la continence parfaite dans le célibat et les vertus humaines.

La prudence pastorale est la sagesse pratique qui guide l’évêque dans ses choix, dans son gouvernement, dans ses relations avec les fidèles et leurs associations. Un signe clair de prudence est l’exercice du dialogue comme style et méthode dans les relations et aussi dans la présidence des organismes de participation, c’est-à-dire dans la gestion de la synodalité dans l’Église particulière. Sur cet aspect, le Pape François nous a fait faire un grand pas en avant en insistant, avec une sagesse pédagogique, sur la synodalité comme dimension de la vie de l’Église. La prudence pastorale permet également à l’évêque de guider la communauté diocésaine en valorisant ses traditions et en promouvant de nouvelles voies et de nouvelles initiatives.

Pour témoigner du Seigneur Jésus, le Pasteur vit la pauvreté évangélique. Il a un style simple, sobre et généreux, digne et en même temps adapté aux conditions de la plupart de son peuple. Les pauvres doivent trouver en lui un père et un frère, ne pas se sentir mal à l’aise en le rencontrant ou en entrant dans sa maison. Il est personnellement détaché des richesses et ne cède pas à des favoritismes fondés sur celles-ci ou sur d’autres formes de pouvoir. L’évêque ne doit pas oublier que, comme Jésus, il a été oint du Saint-Esprit et envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres (cf. Lc 4, 18).

Outre la pauvreté effective, l’évêque vit également cette forme de pauvreté qu’est le célibat et la virginité pour le Royaume des cieux (cf. Mt 19, 12). Il ne s’agit pas seulement d’être célibataire, mais de pratiquer la chasteté du cœur et de la conduite et de vivre ainsi la suite du Christ et d’offrir à tous la véritable image de l’Église, sainte et chaste dans ses membres comme dans son Chef. Il devra être ferme et décidé dans la manière d’affronter les situations qui peuvent donner scandale et tous les cas d’abus, en particulier à l’égard des mineurs, en se conformant aux dispositions actuelles.

Enfin, le Pasteur est appelé à cultiver les vertus humaines que les Pères conciliaires ont voulu mentionner dans le décret Presbyterorum Ordinis (n° 3) et qui, à plus forte raison, sont d’une grande aide pour l’évêque dans son ministère et dans ses relations. Nous pouvons mentionner la loyauté, la sincérité, la magnanimité, l’ouverture d’esprit et de cœur, la capacité de se réjouir avec ceux qui se réjouissent et de souffrir avec ceux qui souffrent ; ainsi que la maîtrise de soi, la délicatesse, la patience, la discrétion, une grande disposition à l’écoute et au dialogue, la disponibilité au service. Ces vertus, dont chacun de nous est plus ou moins doté par nature, nous pouvons et devons les cultiver à l’image de Jésus-Christ, avec la grâce du Saint-Esprit.

Très chers amis, que l’intercession de la Vierge Marie et des saints Pierre et Paul vous obtienne, à vous et à vos communautés, les grâces dont vous avez le plus besoin. En particulier, qu’ils vous aident à être des hommes de communion, à promouvoir toujours l’unité dans le presbyterium diocésain, et que chaque prêtre, sans exception, puisse faire l’expérience de la paternité, de la fraternité et de l’amitié de l’évêque. Cet esprit de communion encourage les prêtres dans leur engagement pastoral et fait grandir l’unité de l’Église particulière.

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