Lu dans Présent :
"Samedi dernier, 26 avril, à l’issue du congrès d’une commission de l’Internationale socialiste à Beyrouth, [] le représentant du Parti socialiste français a été enlevé par le Hezbollah et relâché 5 heures plus tard. […] Le délégué du PS, Karim Pakzad, se promenait avec un ami dans une voiture décapotable et s’amusait à prendre en photos une jolie mosquée sur la route de l’aéroport et des photos des martyrs du Hezbollah collées aux murs. Conduite risquée pour n’importe qui au cœur de la Banlieue-Sud, zone de non droit de l’Etat du Hezbollah, mais d’une inconscience inconsidérée pour un officiel français. Il semblerait que le Hezbollah n’ait pas cherché à enlever UN Français, mais que ses services de police aient « simplement » fait leur boulot (!!) de surveillance des intrus qui se promènent une caméra à la main dans leur pré-carré. […]
Il est impossible que le Hezbollah n’ait pas su, et très vite, qu’il s’agissait d’un Français. […] Le Hezbollah affirme et insiste dans son communiqué qu’il n’y a dans cet incident aucun « message », aucun « signe fort », à l’égard de quiconque et de la France en particulier. Et qu’il faut voir dans cet « incident » qu’une simple procédure de contrôle (!!). […] Tous les congrès et réunions universitaires organisés en partenariat avec la France ont été annulés ou reportés sur les « très vifs conseils » de l’ambassade ou du ministère des Affaires étrangères. C’était prendre un risque énorme qu’une telle réunion à un tel moment à Beyrouth !"
MJ