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France : Société

Un spectacle inclusif imprégné des phantasmes du lobby LGBT, de la haine de la France et christianophobe

Un spectacle inclusif imprégné des phantasmes du lobby LGBT, de la haine de la France et christianophobe

De Jean-Pierre Maugendre dans Renaissance catholique :

Ce devait être l’anti Puy-du-Fou (Thomas Jolly, directeur artistique et Patrick Boucheron, conseiller historique, dixerunt). Ce le fut !

Alors que la Chine en 2008 et la Russie en 2014 avaient fait de la cérémonie d’ouverture des JO une ode à la grandeur de leurs pays respectifs, la France d’Emmanuel Macron a fait de cet événement mondial (24 millions de téléspectateurs rien qu’en France) un spectacle certes flamboyant mais surtout inclusif et diversitaire tout imprégné des phantasmes du lobby LGBT, de la haine de l’histoire longue de la France et de son patrimoine, sans oublier une pointe acérée de christianophobie. En effet, nonobstant les dénégations embarrassées de Thomas Jolly, personne ne s’y est trompé : c’est bien la Cène peinte par Léonard de Vinci qui était parodiée. La « vision progressiste de l’histoire » (Patrick Boucheron) qui inspirait ce spectacle n’est, en définitive, que la concrétisation de la célèbre affirmation du Président Macron début 2017 à Lyon : « Il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse ». L’amour courtois et l’excision sont ainsi mis sur le même pied comme le Requiem de Fauré et un concert de djembés. Circonstance aggravante, dans culture il y a culte et cela, en France, laïcité oblige, c’est impossible. D’où les controverses récurrentes et surréalistes sur l’installation de crèches dans les lieux publics ou les déclarations ineptes de Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur et donc des cultes : « Notre-Dame de Paris n’est pas une cathédrale ».

En réalité ces nains prétentieux usurpent le prestige des géants qui les ont précédés. Que doivent en effet à la République, aux droits de l’homme et à leur thuriféraires les bâtiments admirablement mis en valeur qui ont fait le rayonnement de Paris et ont contribué à la qualité du spectacle du 26 juillet : le Louvre, la Conciergerie, Notre-Dame, etc. Seul apport authentiquement républicain : la tour Eiffel !

Impiété, mauvais-goût et blasphème se disputent la première place sur le podium des valeurs olympiques des JO 2024 de Paris. Impiété quand sur les dix femmes mises à l’honneur à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de ces JO une seule, Christine de Pizan, d’ailleurs d’origine italienne, a connu la France d’avant la Révolution française. Les autres célébrités étant essentiellement des militantes politiques de l’avortement (Gisèle Halimi, Simone Veil), de la révolution sexuelle (Simone de Beauvoir) ou de la Révolution tout court (Louise Michel). Exit Clotilde, Jeanne d’Arc et madame de Sévigné. Place à Alice Milliat et Paulette Nardal. Illustres inconnues qui devraient le rester !

Mauvais-goût de la représentation de la reine Marie-Antoinette décapitée, tenant sa tête entre ses mains, le jour anniversaire de la décapitation du père Hamel le 26 juillet 2016, alors que les décapitations et égorgements semblent devenus une pratique usuelle en France : Samuel Paty 16 octobre 2020, Dominique Bernard 13 octobre 2023.

Nous passerons pudiquement sur l’apologie du trouple pour en venir à ce qui a retenu l’attention du monde entier : une parodie blasphématoire de la Cène inspirée du tableau de Léonard de  Vinci. Les explications laborieuses et maladroites de Thomas Jolly affirmant qu’il s’agissait en réalité du Festin des dieux de Jan Van Bijert n’ont convaincu que ceux qui voulaient bien l’être. Une femme, représentant le Christ, couronnée d’une auréole est à table, entourée de personnages queers et trans représentants les apôtres. Barbara Butch, puisqu’il s’agit d’elle, est une animatrice des nuits parisiennes qui se définit tout simplement comme « femme, lesbienne, grosse, juive ». Voilà qui est charmant et délicat…

De nombreuses déclarations ont condamné ce blasphème :

  • d’abord des autorités musulmanes dont l’université Al-Azhar du Caire car dans le Coran Jésus est un prophète. Plusieurs pays, en particulier musulmans, ont d’ailleurs censuré cette séquence dans leurs retransmissions ;
  • la Conférence des Evêques de France le 27 juillet puis le Saint-Siège, une semaine après l’événement le 3 août. Ce qui frappe, voire stupéfie, dans ces deux textes c’est leur commun humanisme horizontal, étranger à toute transcendance. Il n’est question que de tristesse et « d’offense faite à de nombreux chrétiens et croyants d’autres religions ». Or, dans le blasphème le premier offensé est Dieu lui-même. Aucun de ces deux textes ne mentionne cet aspect pourtant essentiel du blasphème : c’est d’abord Jésus-Christ notre Créateur et Sauveur qui est humilié, offensé et outragé. Ce qu’il faut bien appeler la religion conciliaire se révèle une fois encore essentiellement anthropocentrique (« Nous autres, nous plus que quiconque nous avons le culte de l’homme » Paul VI, discours de clôture du Concile Vatican II). Là-contre la Tradition de l’Eglise est fondamentalement christocentrée. Logiquement aucune cérémonie de réparation n’est prévue par ces déclarations qui en appellent au respect de l’autre et à la fraternité humaine. Tragique illustration de ce que le cardinal Sarah, dans une remarquable conférence prononcée à Washington le 13 juin dernier qualifiait d « athéisme pratique » et dont il donnait la définition suivante : « perte du sens de l’Evangile et de la centralité de Jésus-Christ (…) souhait de modifier la voix de l’Eglise pour qu’elle soit acceptable pour la culture laïque ». D’où également ce réflexe de toujours faire référence aux croyants des autres religions ;
  • grâce à Dieu quelques évêques français (NNSS Brouwet, Rey, Aillet) ont sauvé l’honneur de Dieu et de son Eglise en organisant des messes de réparation pour cet abominable blasphème. De même aux Etats-Unis le cardinal Burke est en tête d’une déclaration de 27 évêques, essentiellement américains, qui appellent à une journée de jeûne et de pénitence.

Le premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, à l’issue de cette cérémonie d’inauguration, se félicitait du succès de cet évènement qui manifestait la fierté de la France. Au-delà des incontestables prouesses techniques qui manifestent que le peuple français est encore un grand peuple, il n’est pas certain qu’il faille être particulièrement fier de ce spectacle provocateur et profondément étranger à notre génie national fait de délicatesse, d’héroïsme, de grandeur, de mesure, de piété et de foi.

Mon pays me fait mal ! Quand sera-t-il guéri ?

Jean-Pierre Maugendre

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