Une lectrice nous propose un petit texte amusant, daté de septembre 1749, qui retrace les agissements douteux de Nicolas Roze, vice-consul de France à Patras (entre 1743 et 1772, date de sa mort), à l'égard des musulmans ottomans qui avaient conquis la région en 1460. OSS 117 au XVIIIe siècle :
"AE/B/I/428, fol. 223-224v
Patras – […] – Précis des plaintes contre Nicolas Roze, vice-consul à Patras, qui n’a pas de barat* pour exercer ses fonctions ; « sans rime ny raison, il s’amuse jour et nuit à tirer des fusils, des pierriers, des fusées, de canons, au mépris des musulmans et pour les inquiéter, que sa maison étant située dans un quartier turc et dans le voisinage de la mosquée de sultan Muhamed, il a pris pour but le minaret de ladite mosquée et l’on a trouvé plusieurs grains de plomb à une fenêtre et dans la cour de cette mosquée… ». 24 septembre 1749."
*Barat : Le barat était une sorte de brevet d’interprète que les ambassadeurs européens délivraient à certains sujets ottomans qui, de ce fait, étaient soustraits à la juridiction turque et soumis à celle de la nation qu’ils servaient désormais. Le barataire versait une somme qui appartenait en propre à l’ambassadeur. — (Alain Blondy, Documents consulaires, Lettres reçues par le chargé d’affaires du Roi à Malte au 18e siècle, Tome 1, Volume 1 à 10, Fondation de Malte, 2014, p. 3)