On se souvient que l’écrivain est poursuivi par la LICRA pour cette tribune, publiée dans Le Figaro. David Dawidowicz, lui-même ancien membre de la LICRA, prend la défense de Raspail dans une tribune du site Liberty Vox :
(…) Comme tout citoyen d’un pays libre, Jean Raspail a le droit de critiquer, à tort ou à raison, une politique qu’il juge désastreuse, une société qu’il juge à la dérive. Il a aussi le droit de ne manifester aucun enthousiasme devant le spectacle d’une «Gay Pride», d’être hostile au mariage homosexuel, d’appréhender les conséquences d’un bouleversement démographique entraînant la marginalisation des valeurs sur lesquelles notre société s’est constituée. Ce n’est pas du tout politiquement correct, certes. Mais que vaut la liberté de pensée sans la liberté de l’exprimer?
Assimiler au racisme toute opinion défavorable à une religion relève de la confusion mentale, pas toujours désintéressée.
(…) Jean Raspail n’a pas moins le droit de s’inquiéter, à sa façon qui n’est pas la nôtre, de cet islam qui devient omniprésent dans sa région. Son seul tort est d’être, semble-t-il, catholique traditionaliste et de droite et, qui sait, peut être un tantinet royaliste, c’est-à-dire a priori, tout ce qu’il faut pour être du mauvais côté. Je ne suis pas de son bord mais, à l’instar de Voltaire, je descendrais dans la rue pour défendre sa liberté absolue de conscience et d’expression. (…)