Dimanche dernier, le cardinal vénézuélien Rosalio Castillo Lara a présidé la grande procession de la Bergère Divine, une dévotion mariale traditionnelle, dans la ville de Barquisimeto à l’ouest de Caracas.
L’ancien Président du gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, âgé de 83 ans, a conclu son adresse aux pèlerins par un appel à une urgente prière pour leur pays, justifiée par la dérive autoritaire du président Chavez :
"Si le peuple vénézuélien ne prend pas la mesure de la gravité de la situation et ne donne pas catégoriquement de la voix en faveur de la démocratie et de la liberté, nous finirons soumis à une dictature de type marxiste".
Depuis un an, le cardinal a déjà mis en garde à de multiples reprises contre le gouvernement de Chavez, jugeant que ce dernier n’était "pas catholique" (malgré ses déclarations christo-marxistes) et a même jugé qu’il avait besoin d’un "exorcisme."
Le président Chavez a demandé à l’Eglise des "excuses publiques". Le franc-parler du cardinal et son engagement très explicite en faveur de l’opposition ont amené par le passé d’autres prélats du pays, ainsi que le nonce apostolique, à prendre leurs distances par rapport à ses déclarations.
florent
Encore une fois, les résistants sont bien seuls en leur pays.