Du fait de l’actualité de ces dernières semaines, un événement important, au Royaume-Uni, est passé inaperçu chez nous : la présentation par le secrétaire d’Etat à l’Education, la catholique Ruth Kelly, d’un projet de réforme du système scolaire.
Le gouvernement Blair étant travailliste, on pouvait peut-être s’attendre à un train de réformes socialistes : moins de liberté pour les parents, plus pour les syndicats. Or c’est tout l’inverse : le projet est conforme aux intentions qu’on prêtait à Tony Blair.
Le "livre blanc" qui sert de base à la réforme est sous-titré, de manière prometteuse : "davantage de choix pour les parents et les élèves". Parmi les mesures proposées, la possibilité pour les écoles publiques de "privatiser" leur gestion, tout en conservant des fonds publics. Une autre est un plus grand choix de l’école, y compris publique, par les parents – quitte à ce que la loi de l’offre et la demande amène à étendre les écoles publiques qui donnent satisfaction et à fermer celles où personne ne veut aller.
La réforme peut être qualifiée de "libérale" dans le sens où elle souhaite que les insuffisances, criantes, du système scolaire britannique soient réglées par les mêmes mécanismes qui régulent les marchés concurrentiels. L’expérience dira si ce pari réussira. Mais surtout, la réforme est saine dans le fait qu’en leur rendant un choix scolaire, elle réinstitue les parents dans leur rôle : celui de premiers décideurs, selon la loi naturelle, de l’éducation de leurs enfants.
Premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, les parents ont le droit de choisir pour eux une école [italiques d’origine, NDR] qui correspond à leurs propres convictions. Ce droit est fondamental. Les parents ont, autant que possible, le devoir de choisir les écoles qui les assisteront au mieux dans leur tâche d’éducateurs chrétiens. Les pouvoirs publics ont le devoir de garantir ce droit des parents et d’assurer les conditions réelles de son exercice. (CEC §2229)
Qui sera (sur ce plan-là !) le Tony Blair français ?
Brugier
personne
on est très loin de ce type de réformes. Faisons les choses dans l’ordre, le quinquennat s’y prête. en 5 ans, on peut déjà :
– régler le problème de l’immigration et de l’islam (via un vrai vote)
– Recréer un reseau d’allies (US, UK, = retour à l’Ouest)
– Faire le procès des manquements de nos dirigeants politiques.
– Reformer la magistrature.
C’est en reglant le problème de l’immigration musulmane que l’ensemble des administrations collabo vont tomber le masque. Ne pas mettre la charrue avant les boeufs….
HV
Ce n’est pas mettre “la charrue avant les boeufs” que d’estimer que l’Islam et l’immigration ne sont pas l’alpha et l’oméga de la crise française. Je reprends l’expression du Père Neuhaus (http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2005/11/le_pre_neuhaus_.html): l’Europe vit un “suicide assisté par les musulmans.” Mais il s’agit d’abord d’un suicide.
C’est pourquoi le traitement du désarroi européen (respect de la vie, valeurs, démographie,… et éducation) est au moins aussi urgent que l’arrêt (nécessaire) de l’immigration. C’est aussi l’odeur de mort morale et culturelle que dégage l’Europe qui excite ceux qui veulent se partager sa dépouille.