L’assassinat du ministre Pierre Gemayel provoque sur la scène chrétienne une tension et des secousses qui précipitent l’action des parties soucieuses de couper court à la discorde naissante. Les leaderships chrétiens de toutes tendances se trouvent donc appelés à contribuer avec force à l’apaisement, sous la houlette de Bkerké (le patriarcat maronite). Il est intéressant de remarquer l’intense activité du patriarche catholique dans la recherche de l’apaisement et de l’unité entre les chrétiens.
Des députés aounistes ont été vus à Bkerké, venus discuter des moyens à mettre en œuvre pour réduire la fracture intestine. Le patriarche Sfeir a dépêché 2 évêques auprès du général Michel Aoun (chrétien pro-Hezbollah), afin de se faire préciser en détail son point de vue et de tenter d’arranger une visite de condoléances qu’il rendrait à la famille Gemayel. Bkerké souhaite une rencontre directe entre le président Amine Gemayel, le Dr Samir Geagea et le général Michel Aoun pour désamorcer la tension ou l’amoindrir afin de la ramener à un niveau raisonnable prévenant des heurts. Des députés du Bloc du changement et de la réforme du Gal Aoun contribuent activement aux efforts visant à la réunion des 3 leaders chrétiens. Sur base d’une définition de dénominateurs communs rassembleurs –le combat commun propre au Liban-, chacun restant libre de son orientation. Dès lors, l’accord éventuel entre les chefs serait entériné par un pacte d’honneur de non-hostilités sur le terrain entre partisans. Un consensus qui engloberait d’autres formations influentes sur la scène chrétienne, comme le Bloc national ou le PNL.