A l’issue de la rencontre organisée à Téhéran par le Centre pour le dialogue inter-religieux de l’Organisation pour la culture et les relations islamiques et le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, le cardinal Jean-Louis Tauran et M. Mohammed Baquer Khorramshad, présidents de ces deux organismes ont publié une déclaration en 6 points, qui s’oppose à la fois à l’application de la charia (qui viole la liberté religieuse des non-musulmans en les reléguant au statut de dhimmis) et au laïcisme (qui viole la nature humaine en reléguant la religion dans la sphère privée) :
- En vertu de la foi en Dieu, les croyants et les communautés religieuses ont un rôle spécifique à jouer dans la société, en parité avec les autres citoyens.
- La religion possède une dimension sociale spécifique, que l’Etat doit respecter. Dans l’intérêt même de la société, la religion ne peut être cantonnée à la sphère privée.
- Les croyants sont appelés à collaborer au bien public, sur la base d’un rapport fort entre foi et raison.
- Il est nécessaire que chrétiens et musulmans, ainsi que tous autres croyants et personnes de bonne volonté, collaborent en vue de répondre aux enjeux de l’humanité, en diffusant et défendant les valeurs morales, la justice, la paix, la famille, la nature et ses ressources.
- Par sa nature, la foi exige la liberté. En tant que droit humain fondamental, la liberté religieuse doit être partout respectée, par les citoyens comme par l’Etat. Le contexte culturel de chaque société devra être pris en compte dans l’application de ce principe fondamental, dans la mesure où il ne s’oppose pas à la dignité humaine.
- L’éducation de la jeunesse doit être fondée sur la recherche de la vérité, sur les valeurs spirituelles et le développement de la connaissance.
Il reste à savoir si ce texte changera quelque chose au sort des chrétiens d'Orient.
K.
J’ai un doute.
Denis Crouan
Dans l’Eglise catholique, il existe une autorité suprême – le Souverain Pontife – qui peut parler au nom de toute la communauté des disciples du Christ. Rien de tel dans l’islam. Ainsi M. Mohammad Baquer Korramshad ne peut-il parler qu’à titre personnel; en aucun cas sa bonne parole ne saurait engager l’ensemble des musulmans, chaque croyant restant libre d’interpréter le Coran comme il veut.
Cassianus
“La liberté religieuse doit être partout respectée”, mais selon “le contexte culturel de chaque société”. Tout est dit. Là où l’Islam est la religion d’état, les cultes non-musulmans seront considérés comme étrangers et hostiles au contexte culturel. Ils ne seront pas muselés en tant que religions, mais en tant que contre-cultures ou anti-cultures. Par contre, dans les pays démocratiques ou le pluralisme culturel est inséparable de l’identité culturelle nationale (l’équivalent laïque d’un catholicisme qui fraternise avec les confessions non-catholiques), l’Islam sera largement accueilli et favorisé, quitte à fermer les yeux sur les vexations qu’auront à en subir les chrétiens et tous les non-musulmans. Question de fidélité à notre culture laïque et christianophobe. On parie ?
Exupéry
J’ai aussi un doute, et une certitude ; “Charia” signifie : « chemin pour respecter la loi [de Dieu] » (Wikipedia), comment tout bon musulman pourrait-il ne pas souhaiter son application ??!
“taqiya” ?
Robert
M. Mohammad Baquer Korramshad a parlé a titre personnel.
Et si c’était juste Taqiyya?
Nicolas
@Denis Crouan
Il n’y a pas d’autorité suprême en Islam, il n’empêche que les paroles de certains ont plus d’autorité que les paroles de certains autres.
Et chez les catholiques, les prêches très inspirés des plus saints de nos papes n’ont jamais empêché les baptisés (y compris croyant & pratiquant) de faire beaucoup de bêtises.
SD-Vintage
D’accord avec ce qui est écrit ci-dessus. Va-t-on arrêter de mettre en prison ou de condamner à mort les perses qui deviennent chrétiens en Iran ? Pour moi, c’est juste une opération de communication de ce régime totalitaire, qui me met mal à l’aise quant à la diplomatie du Vatican
Ludovic
Et dire que La Croix faisait cette semaine un article s’intitulant (de mémoire) “La Charia, un chemin vers Dieu pour les musulmans” …
Exupéry
@Nicolas
A une grosse différence près. les catholiques qui ne respectent pas les homélies édifiantes, pèchent. Un musulman qui ne respecte pas la déclaration anti-charia, non seulement ne pèche pas, mais il est même plus proche du chemin vers Dieu que le déclarant.
raphael charles
Joseph Fadel: “Il n’existe pas d’islam modéré”
http://www.islamisation.fr/
Lu dans Infos-Bordeaux de ce jour :
Le Club « Ethique et Bien Commun » recevait hier l’écrivain Joseph Fadel pour son ouvrage « Le prix à payer ». Devant un parterre de plus six cents personnes, dont de nombreux prêtres, médecins, avocats, notaires, hauts fonctionnaires ou architectes, il a conté sa destinée. Jeune musulman irakien issu d’une des plus grandes familles chiites, descendant du prophète Mahomet, il découvre avec horreur, au cours de son service militaire, que son voisin de chambrée est chrétien. Une relation amicale se noue pourtant entre eux. L’auteur en sort métamorphosé. De retour à la vie civile, il n’a qu’un souhait : se convertir au christianisme. Une pure folie ! Pour ses parents, c’est inconcevable. En Islam, le changement de religion est un crime puni de mort. Tout est fait pour qu’il revienne sur sa décision. Intimidations. Coups. Prison. Torture. Une fatwa est prononcée contre lui. Ses frères lui tirent dessus en pleine rue. En vain. Joseph parvient à être baptisé et à trouver refuge en France.
Après l’exposé est venu le moment des questions et des réponses. Joseph Fadel a été très clair : « Il n’existe pas d’islam modéré. Tous les musulmans ont le même Coran que Ben Laden. Les uns ferment les yeux, les autres le mettent en pratique. » Il existe pour lui trois catégories de musulmans en France : « Les fondamentalistes qui se présentent comme modérés. Ceux qui ne comprennent pas le Coran et qui sont susceptibles de le quitter. Ceux qui ne croient ni à l’Islam, ni à Mahomet mais qui ne se manifestent pas par crainte. » Et le dialogue islamo-chrétien ? : « Un dialogue de sourds. » Qui est responsable du massacre des Chrétiens en Irak ? : « Ce ne sont pas les musulmans en tant que personne, mais l’Islam et le Coran ». Un musulman peut-il être charitable ? : « Cela est impossible. Le Coran accorde 99 attributs à Dieu. Parmi eux ne figure pas l’amour. Un musulman ne peut pas prôner la charité car cela n’existe pas dans les enseignements de l’Islam. » Enfin, « il n’existe pas de tolérance dans l’Islam. » Lire la suite
http://www.islamisation.fr/
Robert Marchenoir
Cette déclaration ne s’oppose absolument pas à l’application de la charia, bien au contraire.
Ceci est l’interpétation du journaliste français qui tient le blog Osservatore Vaticano, mais n’est nulle part écrit dans le texte de l’accord.
De plus, la lecture du texte montre, au contraire, que dans le contexte politique et religieux actuel en Occident (ce point est fondamental), il s’agit d’une capitulation sans conditions devant l’islam.
Le seul fait que ce texte ait été signé à Téhéran, capitale d’une théocratie musulmane sanguinaire, totalitaire, conquérante et suprémaciste devrait suffire à invalider toute prétention au “diaologue”, à la “modération” et à la “tolérance”.
Mais voyons le texte lui-même.
Les points 1, 2, 3, 4 et 6 sont clairement un feu vert à “l’application de la charia” en Occident. Je n’insiste pas là-dessus, il suffit de les lire.
Le seul point qui puisse faire illusion en notre faveur est le point 5, qui mentionne la “liberté”, notion effectivement assez étrangère à l’islam.
Que dit-il ?
“Par sa nature, la foi exige la liberté. En tant que droit humain fondamental, la liberté religieuse doit être partout respectée, par les citoyens comme par l’Etat. Le contexte culturel de chaque société devra être pris en compte dans l’application de ce principe fondamental, dans la mesure où il ne s’oppose pas à la dignité humaine.”
Essayons de voir quelle application peut être faite de ce texte par les musulmans en France, par exemple.
“La liberté religieuse doit être partout respectée, par les citoyens comme par l’Etat”.
Par conséquent, l’Etat français n’a pas à s’opposer à ce que la France se couvre de mosquées et de minarets. De leur côté, les citoyens français n’ont pas à s’opposer à l’envahissement de leurs villes par des femmes voilées, ni à l’instauration du hallal dans les cantines scolaires (qui devient, par une pente naturelle, le hallal pour tous), ni à l’aménagement des horaires de travail dans les entreprises pour le ramadan et les cinq prières quotidiennes, etc, etc.
Certes, “le contexte culturel de chaque société devra être pris en compte dans l’application de ce principe fondamental.”
Cela veut dire, par exemple, que les Français pourront demander (gentiment) aux musulmans de prendre en compte leur “contexte culturel”, qui est incompatible avec le blocage hebdomadaire et illégal de rues entières par des musulmans pour leur prière.
De même, les Français pourront expliquer que leur “contexte culturel” ne comprend pas tout à fait l’usage de haut-parleurs hurlant de l’arabe à six heures du matin au-dessus de leurs villes.
Ou que leur “contexte culturel” est un peu, hum, déconstruit par des femmes (?) exigeant de pouvoir se promener en voile intégral à la vue de tous.
Mais que se passera-t-il si les musulmans répondent que, dans le cas des prières en pleine rue, des haut-parleurs sur les minarets, du voile intégral, ou de toute autre “prescription religieuse” qu’il leur pendra fantaisie d’exciper, “l’application de ce principe fondamental” “s’opposerait à la dignité humaine” des descendants de Mahomet ?
Eh bien, dans le meilleur des cas, il y aura une discussion de marchands de tapis, où (par exemple), les musulmans accepteront de ne pas mettre de haut-parleurs sur leur future mosquée de Marseille, mais un rayon laser vert ultra-puissant (très discret, en effet, et tout à fait respectueux du “contexte culturel” français…) — c’est ce qui est déjà entériné à Marseille, en l’occurrence ; ou bien, où ils accepteront de limiter le volume des haut-parleurs à un certain nombre de décibels (engagement qu’ils auront tout le loisir de violer par la suite ; il suffira de tourner le bouton) — c’est ce qui s’est déjà produit dans un pays européen dont le nom m’échappe à l’instant ; ou bien, ils accepteront de renoncer au voile intégral dans les écoles — mais pas dans la rue ; etc, etc.
En d’autre termes, la limite entre le “contexte culturel” des indigènes (nous) et la “dignité humaine” des envahisseurs (eux) sera, à tout instant, susceptible d’être déplacée, et son tracé sera soumis au bon vouloir des musulmans — sans même tenir compte de l’éventualité du mensonge et du reniement des maigres engagements susceptibles d’être pris — ce qui est autorisé et encouragé par le Coran.
Toutes ces discussions de marchands de tapis se déroulant, en outre, sous la menace, vu les intimidations et la violence exercées d’une part par les terroristes, d’autre part par la racaille, et enfin par la masse “des musulmans” dont la “colère”, vous le comprenez bien, malgré tous nos efforts de modération, à nous les imams, ne pourra être contenue beaucoup plus longtemps.
Autrement dit, ce fameux point 5, qui donne l’illusion de garantir la “liberté” à l’occidentale, correspond exactement à la définition de la charia : ce sont les musulmans qui font la loi ; ils sont certes susceptibles de “tolérer” les chrétiens et les juifs (certainement pas les athées), mais eux seuls sont juges de la forme et des limites de cette tolérance, et ce qui est concédé un jour est parfaitement susceptible d’être repris le lendemain.
On voit à quel point le “dialogue inter-religieux” entre islam et chrétienté est un marché de dupes.
Les chrétiens qui s’imaginent profiter à terme, au travers d’avantages concédés aux musulmans, d’une religiosité accrue de la société que leur refuse actuellement la France et l’Occident, se livrent pieds et poings liés à un ennemi qui les maudit, littéralement, cinq fois par jour dans ses prières. (C’est le contenu des fameuses cinq prières quotidiennes obligatoires.)
D’autre part, en procédant ainsi, les chrétiens se coupent, politiquement, de la partie déchristianisée de la population française de souche, qui ne pourra être convaincue de retourner à sa religion ancestrale que si elle a le sentiment que les catholiques défendent l’identité de tous les Français, qu’ils sont un refuge, un rempart, le dernier bastion d’une société dont les institutions les ont abandonnés.
Si ces Français déchristianisés, majoritaires, ont l’impression, au contraire, que les catholiques les trahissent en favorisant l’implantation de l’islam chez eux, que restera-t-il comme soutien réel aux catholiques convaincus et fervents ? Quel sera leur avenir ? Il ressemblera au triste sort des chrétiens d’Orient.
Ce type “d’accord” est tout simplement suicidaire.
raslec...
Bravo Robert Marchenoir , Cassianus et Raphael-charles, marre du “dialogue-monologue” avec tous ces gens betes et méchants !
Dehors l’envahisseur !
RAP : retour au pays ,prions tous pour cela , et encore c’est gentil de notre part de leur souhaiter la valise quand eux nous préparent le cercueil !
DEHORS!
Cassianus
@ R. Marchenoir
“Si ces Français déchristianisés, majoritaires, ont l’impression, au contraire, que les catholiques les trahissent en favorisant l’implantation de l’islam chez eux, que restera-t-il comme soutien réel aux catholiques convaincus et fervents ? ”
Oui, hélas, il y a effectivement un catholicisme pro-islamique, et il semble avoir un soutien actif dans le très haut clergé. Il est difficile de croire que ce “dialogue” inter-religieux ne pèche que par excès de naïveté. Alors, de quoi s’agit-il réellement ? D’éviter la guerre en se rendant tout de suite à l’ennemi ? De christianiser l’Islam “du dedans”, comme on voulait évangéliser la classe ouvrière avec des prêtre ouvriers ?… Ou comme on espère toujours christianiser la république par le vote démocratique des chrétiens ? La reddition comme stratégie de reconquête… Si c’est cela, le mal est vraiment profond.
SD-Vintage
Bien vu Robert Marchenoir, Cassianus et Raphael-charles