Depuis 2010, les autorités compétentes ont été informées des risques d'attentat contre cette salle de spectacle. Pire encore, quelques noms de terroristes djihadistes sont connus. Depuis les attentats du Caire en 2009. Devant le silence qui entoure leurs questions depuis 2009, les familles de victimes ont étudié l'instruction judiciaire du Caire et relevé des liens entre l'attentat en Egypte et ceux de Paris, en passant par les tueries de Mohamed Merah en 2012.
Ces familles appellent la justice à reconsidérer l'enquête sur Le Caire à la lumière des investigations sur les attentats du 13 novembre 2015. Elles n'ont jamais cru à la "thèse simpliste" que les juges et la DCRI ont avancée dès 2010: "Un attentat aveugle commis sur un lieu très fréquenté." Elles s'interrogent sur le rôle d'un Belge, Farouk Ben Abbes, interpellé au début de l'enquête puis mis hors de cause, alors qu'il fréquentait assidument au Caire, Fabien Clain, celui-là même qui a revendiqué les massacres du 13 novembre.
"Elles ne comprennent pas comment ce djihadiste a pu bénéficier d'un non-lieu, en 2012, alors qu'il était interpellé en raison de son implication dans un projet d'attentat contre le Bataclan dès 2010. "Une totale stupeur encore aujourd'hui". "Pourquoi Farouk ben Abbes n'a-t-il pas été mis en examen dans les dossiers du Caire? S'agit-il seulement de négligences? A qui profite cette étrange indulgence judiciaire?"
"Qu'a-t-il été fait en terme de protection du Bataclan alors qu'on savait qu'un projet d'attentat était clairement identifié depuis 2009? (…) C'est une bérézina de l'Etat face au risque, considérable, terroriste".