Le Figaro livre le témoignage d'une ex-Femen, déçue du sextrémisme. Elle avait participé à la profanation de la cathédrale Notre-Dame à Paris. Extraits :
"La «sextrémiste», une trentenaire française travaillant à Paris, raconte sa «déception», notamment sur la «désorganisation», la «discrimination» au sein du mouvement, «les revendications féministes que le groupe n'applique pas en son sein», confie-t-elle au Figaro.
Sur les méthodes, elle décrit aussi l'emprise, le lissage de la pensée, la reconfiguration mentale. «On prépare ton esprit à l'intérieur pour l'extérieur», «tu n'existes plus en tant qu'individu», «tu ne penses plus par toi-même mais par le groupe, tu ingurgites ce qu'on t'apprend» […]
«Première prise de pouvoir sur l'individu, la disponibilité», dit encore celle qui devait rester disponible 24 heures sur 24, au détriment de son travail et de son couple. «Tu acceptes lentement une soumission que tu refuses à l'extérieur, analyse-t-elle. Tu étais venue pour combattre quoi déjà? Ah oui! La soumission des femmes sous couvert de patriarcat». Et «tu gagnes quoi? Le droit de te dire le soir quand tu rentres chez toi seule, que tu t'es battue pour une liberté à laquelle tu n'as toi-même pas droit».
La désillusion redouble en réalisant ce paradoxe: contrairement à l'idéologie qu'elles défendent, les Femen «ne respectent pas les femmes, les chefs de bande traitant leurs recrues comme de la chair à canon», résume son agent littéraire, Omri Ezrati. […]
Déjà, la quarantaine d'activistes est passée à une quinzaine seulement aujourd'hui», dit-elle. […]"