Lu sur Gènéthique :
"Le 5 décembre 2011, le député Brigitte Barèges a déposé un projet de loi demandant la levée de l'anonymat des femmes accouchant sous X, tout en laissant aux femmes qui le souhaitent la possibilité d'accoucher "dans le secret". […] Ce projet de loi disposerait que toute femme accouchant sous X devrait décliner son identité, mais que pour celles qui souhaitent garder l'anonymat, l'identité serait "conservée à l'abris des regards indiscrets". Cependant, l'enfant né sous X pourrait y avoir accès à partir de ses dix-huit ans, en faisant la demande auprès du conseil national pour l'accès aux origines personnelles (CNAOP). La mère serait alors prévenue via le CNAOP que son enfant désire la rencontrer. […]
Cette loi pourrait faire diminuer le nombre de femmes accouchant dans le secret [et accroître le nombre d'avortements, NDMJ]. Le Planning familial rappelle d'ailleurs le cas de l'Autriche qui, après avoir adopté une telle législation, a dû créer des dispositifs appelés "boîtes à bébé" pour remédier au problème des nouveaux-nés laissés dans les poubelles par les femmes qui ne voulaient pas donner leur identité."
Vincent
On en reviendrait donc au tour qui existait jadis à l’entrée des maisons religieuses et qui semble avoir été restauré dans un certain nombre de pays européens.
J’avoue que je suis partagé sur cette question. Je comprends qu’une femme qui accouche veuille conserver son anonymat, je comprends aussi qu’une personne a légitimement droit à connaitre ses origines (je pense entre autres également aux enfants nés par insémination artificielle avec donneur). Si je comprends bien cette proposition n’obligerait pas la femme à se faire connaitre puisque la demande de l’enfant passerait par le CNAOP. Cela me semble relativement mesuré. La loi autrichienne à laquelle vous faites allusion prévoit-elle les mêmes dispositions?
Robert
Ce projet de loi s’inscrit après la propagande permanente pour la contraception remboursée, après les films de propagande sur Canal plus hier et bientôt sur France 2 contre le mouvement pro-vie.
Si je peux me permettre, j’invite chacun à être très prudent dans ses propos et ses actes afin de ne pas contribuer en quoi que ce soit à cette entreprise de la culture de mort.
senex
Il est très imprudent de rouvrir certaines plaies.Il est des enfants qui voudront aussi se venger ..et “faire payer” la mère,car le père est souvent inconnu ou en fuite ;il y a des secrets qu’il est plus prudent de maintenir pour le bien des familles.Il y a aussi des révélations qui s’avèrent catastrophiques.C’est douloureux,mais le mieux est souvent l’ennemi du bien.Il semble qu’il y ait des problèmes humanitaires plus urgents…
Bertrand
Elle vise surtout à augmenter l’avortement avec celles qui avaient une once encore d’humanité ” tu ne tueras point ”
toujours sous le masque de quelque chose
jonglez
ce ne sont que des imbéciles
Rictrude
Je ne comprends pas bien.
Comment va-t-on s’y prendre pour obliger une femme à décliner son identité, si elle s’y refuse catégoriquement ?
ac
c’est déjà le cas,un enfant adopté peut demander l’accès à son dossier au CNAOP qui prévient sa mère biologique de sa démarche.A elle de dire si elle désire le renconter…
Claude Timmerman
A quel titre un individu lamda – croulant sous ses indemnités plétoriques d’élu de la nation et confortablement installé dans son fauteuil du Palais Bourbon – va-t-il s’arroger le droit de juger de la situation de détresse, d’abandon et de précarité d’une femme qui, un jour ne s’est pas crue capable de faire face à l’arrivée d’une vie nouvelle?
Chaque cas est particulier, et l’analyse de ce genre de chose ne relève vraiment pas du domaine législatif!
En revanche, ce qui est certain, c’est que si l’anonymat le plus strict ne veut pas être maintenu, comme c’est déjà en pratique le cas aujourd’hui, les femmes concernées ne prendront très majoritairement plus le risque de voir leur vie – refaite, espérons le pour elles – totalement bouleversée par l’arrivée inopinée d’un(e) adolescent(e)surgi(e) des heures les plus sombres de leur existence, remords vivant quinze ou vingt ans plus tard…
Quel intérêt en sus pour l’enfant concerné que de se trouver en face d’une “étrangère” de fait qui sera fatalement jugée et évaluée en fonction de son statut social et comparée avec la “vraie mère” de l’enfant: celle qui l’aura aimé et élevé…
Bien des angoisses, des souffrances, des déchirements et des drames, parfois irrémédiables en perspective…
Pour éviter tout cela, il n’y a alors qu’une solution: supprimer le problème ou même les risques de problèmes…
Effarant mais logique, l’avortement dans ce contexte apparaîtra presque dans son contexte social comme une assurance-vie!
Certaines âmes bien pensantes s’en offusqueront, certes, mais le mal sera fait…
Supprimer la sécurisation absolue de l’anonymat dans la procédure d’accouchement sous X (déjà trop largement battue en brèche dans la pratique) c’est d’avance conduire la mère concernée, par sécurité, même si ce n’est pas dans ses idées, à l’avortement forcé!
Beau résultat!
Les Droits de l'homme ne comblent pas le coeur de l'Homme. Dieu seul peut combler le coeur de l'homme
C’est vraiment une bien triste et bien funeste nouvelle.
J’ai du mal à croire que cette idée qui annonce des avortements et des crèves-coeur à profusion dans les familles adoptives provienne d’une femme…
Les enfants adoptés vivront dans l’attente de retrouver leur “vraie” famille, forcément meilleure, forcément fantasmée… Surtout à l’âge rebelle et tourmenté de l’adolescence, mais aussi Ô combien dans les rêveries d’enfance.
Quelles douleurs cela va engendrer. Chez les parents adoptifs, chez l’enfant, chez la mère biologique.
Quelle confusion..
Une famille adoptive devient la VRAIE famille de l’enfant. C’est juste une autre façon de naître dans une famille.
Voilà ce que dit une institution chrétienne, le S.E.L. (Service Entraide et Liaison) qui a une grande et belle expérience sur la question. Ils s’expriment sans détour, abordent de front les questions qui blessent… et l’enfant peut passer le cap et positiver sa vie :
“Il y a des enfants aussitôt adoptés. Et il y a des cas difficiles, des enfants qui veulent se laisser mourir.
On leur parle de Dieu.
Si les parents n’ont pas voulu qu’ils viennent à la vie, Dieu a voulu qu’ils viennent à la vie. Il a un projet pour eux. Un projet d’espérance et d’avenir. Il faut beaucoup parler à un enfant qui ne veut plus vivre. Il faut beaucoup leur parler et beaucoup les respecter.
Leur dire que leurs parents leur ont donné la vie en les amenant à l’institution.
On leur dit ce qu’il se passe. ”
Les associations chrétiennes exercent bien souvent une action symptomatique sur les maux de notre société (vous avez faim, on vous donne à manger, vous avez froid, on vous donne un manteau). Mais opposer des arguments à une loi comme celle-là, ce serait s’attaquer à la racine du mal. Et quel mal, car c’est une bien triste nouvelle.
Cette député poursuit des objectifs obscurs ou est une femme curieusement irresponsable.
Enfants adoptés, vos parents vous ont donné la vie en accouchant sous X ?
Vous souffrez, et vous en voulez à votre mère biologique qui vous a abandonné… ? Non pas. Beaucoup ont avorté, mais vous vivez grâce à sa droiture. Grâce à cette mesure d’accouchement qu’elle a eu la grandeur d’âme d’adopter pour que vous viviez. Celle qui vous a accouché sera dans la paix si vous êtes heureux et épanoui. Elle vous a accouché pour que vous soyez adoptés, car des familles peuvent vous élever dans l’amour. Et ces familles ont des blessures d’amour, elles aussi. Mais elles vous aiment et recherchent votre bien, avec tout l’amour et toute la maladresse dont elles sont capables.