Ô vous qui avez été, êtes parents, vous ne le savez peut-être pas encore, mais vous avez été (êtes) coupables de violences éducatives ordinaires (« VEO ») vis-à-vis de vos enfants. Et ce n’est pas bien.
Les « VEO », c’est en effet une longue liste de comportements hautement répréhensibles : violences verbales (moqueries, propos humiliants, cris, injures…) ; violences psychologiques (menaces, mensonges, chantage, culpabilisation…) ; violences physiques (gifles, pincements, fessées, secousses, projections, tirage de cheveux, tapes sur les oreilles…).
Ce qui est le plus grave et le plus impardonnable, c’est que c’est « un véritable problème de santé publique » (sic !). Et la santé, l’Etat ne veut pas qu’on rigole avec.
Heureusement pour la santé de vos enfants, le Parlement veille. Des députés, emmenés par Maud Petit député MoDem du Val-de-Marne (photo), ont déposé en octobre 2018 une proposition de loi (n° 1331). Cette proposition de loi a deux articles. Le premier définit un nouveau droit pour les enfants à une éducation sans violence et, corrélativement, interdit aux titulaires de l’autorité parentale d’user de moyens d’humiliation tels que la violence physique et verbale, les punitions ou châtiments corporels, les souffrances morales.
Le deuxième prévoit des mesures de rééducation à la parentalité à l’usage des parents.
On pense irrémédiablement au génie de Tocqueville :
« Au-dessus de ces hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs dont ils emplissent leur âme, s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance » (La Démocratie comme despotisme).
Deux constatations quasi réconfortantes dans ce monde de dingues et une suggestion :
1ère constatation : les adultes autres que ceux titulaires de l’autorité parentale devraient avoir la possibilité d’user encore de mensonge, menaces, gifles et autres moyens de VEO à l’égard des enfants des autres.
2èmeconstatation : on aura peut-être le droit de taper ailleurs que sur les oreilles…
Une suggestion : au-delà d’une rééducation des parents, ne pourrait-on pas, en plus des formations pour laïcité, bienveillance, tolérance universelle, multiculturalisme, éducations sexuelles diverses, commémoration des divers génocides, commémoration de l’extermination des juifs pendant la deuxième guerre mondiale, commémoration du terrorisme, diversité et anti-racisme, éviter-les-aliments-gras-salés-sucrés et sauter-courir-cinq-fois-par-jour, lutter contre le harcèlement, égalité homme-femme, condamnation de l’esclavage, repentance de la colonisation et autres causes nationales de grande envergure, ajouter pour les élèves du primaire une petite formation à une éducation sans violence ? Il devrait quand même rester un peu de temps disponible pour apprendre les tables de multiplication….
Grégoire
Plus l’Etat démissionne vis à vis des délinquants plus il s’immisce dans l’intimité de la vie des citoyens : Ceux qui ne voient pas la lente et progressive dérive totalitaire devraient changer de point de vue …
sivolc
Elle est jolie la jeune véophobe!
DUPORT
Ce genre “d’éducation” ou plutôt d’absence d’éducation cela crée des adultes imbuvables, vulgaires et mal élevés sous tous rapports.
On est est déjà envahit dans toutes les sphères de l’État !
Des Hollande, Peillon, Valls, Macron et consorts, la liste serait interminable.