Jeanne Smits rapporte les résultats d'une étude concernant l'Irlande, où l'avortement est interdit :
- "Un bien meilleur taux de natalité que dans l'ensemble de l'Europe, près d'assurer le remplacement des générations.
- Sur la durée, l'Irlande présente un profil démographique plus jeune qui lui permet d'être moins dépendante de l'immigration que les autres nations européennes.
- Moins de fausses couches, de petits poids de naissance, de naissances prématurées, de paralysies cérébrales, de morts maternelles, toutes choses dont le risque est aggravé chez les femmes ayant subi un avortement.
- Moins de cancers du sein.
- Une santé mentale relativement meilleure, à juger d'après les prescriptions d'antidépresseurs.
- Certaines maladies du système immunitaire sont nettement moins fréquentes. […]
Sur la période étudiée, le rapport note une amélioration de la santé maternelle et néonatale nettement plus importante et rapide que chez les voisins britanniques, un facteur qui s'explique aussi par le fait que les naissances hors mariage sont moins fréquentes : ainsi le faible poids de naissance est il plus fréquent chez les mères seules. Le nombre de morts maternelles, nettement plus élevé en Irlande en 1968, a baissé de manière spectaculaire et reste voisin de zéro alors que dans les autres pays étudiés il tourne aujourd'hui autour des 10 à 12 morts par 100.000 naissances vivantes.
On notera un graphique intéressant sur la corrélation entre les taux d'avortement et le taux de cancer du sein découvert à 50-54 ans, au point qu'on a pu s'en servir comme outil de prédiction pour prévoir le nombre de nouveaux cancers entre 2005 et 2009."