Décidément, la pilule "ouverture" ne passe pas chez Ivan Rioufol :
"Quand Jack Lang, sollicité par Nicolas Sarkozy, se dit prêt, lundi, à « rendre service » pour une « oeuvre d’intérêt général », il est permis de ne plus comprendre la stratégie élyséenne. Cette figure de la gauche narcissique illustre un passé dont les gens ne veulent plus. Symbole de la bonne conscience et de la poudre aux yeux, Lang a contribué à brouiller les esprits, au nom du relativisme et de la flatterie des émotions.
La rupture ne peut pas se conduire avec ceux qui l’ont combattue […]. À moins d’entendre Jack Lang ou Julien Dray, autre pressenti, renier leur passé, les réformes ne peuvent être menées qu’avec des convaincus. Lever les sectarismes contre les libéraux serait plus logique. […]
L’impatience qu’affiche François Fillon quand il qualifie, lundi, d’« urgence nationale » la réforme des fonctionnaires est celle des électeurs qui ont choisi de changer d’époque. Bien sûr, Sarkozy a cinq ans pour moderniser le pays et ce n’est pas au bout de cinq mois qu’un bilan se dresse. Cependant, en voulant prolonger une ouverture théâtrale, le chef de l’État prend le risque de s’écarter de ses priorités et de perdre de vue ceux qui l’ont élu."