Euronews reprend une information de La Vie, selon laquelle un document médiéval récemment découvert apporte une preuve que le linceul de Turin est un faux.
Fichtre ! Et quel est ce “document” ?
C’est l’avis de Nicolas Oresme, évêque de Lisieux, qui doute de l’authenticité :
“Je n’ai pas besoin de croire ceux qui prétendent que quelqu’un a fait tel miracle pour moi, car beaucoup d’ecclésiastiques trompent ainsi les autres, afin d’obtenir des offrandes pour leurs églises”.
On peut comprend la méfiance de Nicolas Oresme à l’époque… mais ce n’est en rien une preuve. Nicolas Oresme n’a jamais vu et su que le suaire de Turin n’était pas une image, mais le négatif d’une image. Ce qui change tout. Au Moyen-Age, la notion de négatif n’existait pas. Cette notion est apparue avec la photographie. Aucun faussaire de l’époque n’était en mesure de créer un négatif.
De plus, le négatif représente un homme avec des clous au niveau des poignets, ce qui correspond à la réalité historique. Alors que, au Moyen-Age, le Christ était représenté avec des clous dans les paumes.
Pour les journalistes, ce document “apporte la preuve irréfutable et la plus ancienne que le suaire de Turin – longtemps considéré comme le drap mortuaire de Jésus-Christ – est une “fraude ecclésiastique”.”
Les lecteurs pourront se reporter aux études récentes de Jean-Christian Petitfils, auteur de Le Saint Suaire de Turin (Taillandier) (voir ici), de Liberato De Caro, ou au débat contradictoire sur le Linceul de Turin organisé le 16 décembre 2024 avec Olivier Bonnassies et Tristan Casabianca face à Noé Gouttés et Benjamin Driquez.