La CFTC Métallurgie des Yvelines s'étonne du concert unanime en faveur de Simone Veil :
"[…] L’avortement, qui met à la poubelle des déchets hospitaliers des petits êtres humains parce que la société – non pas la mère seulement, voire pas la mère du tout – n’en voulait pas, était à l’époque un acte qui était tout sauf neutre, et exigeait mûre réflexion. C’est devenu un droit, une revendication de liberté, au point que la réflexion est ôtée, que l’alternative est condamnée. Et Simon Veil n’a pas parlé.
Du droit à « garder » ou « jeter » on a extrait le droit à « sélectionner », aussi bien issu de la PMA que de la GPA. Et tant qu’à jeter les embryons ou fœtus, autant faire des expériences dessus : matériel exceptionnellement représentatif du corps humain, n’est-ce pas : ce serait gâcher.
Sélection, sur quels critères? Détresse sociale des parents, comme du temps du vote de la loi Veil ? Non, bien sûr, mais sur des critères de conformité : sexe (comme sous Mao en Chine), gènes (comme sous le Doktor Megele dans l’Allemagne nazie), le bon moment (comme à la SNCF)? Et Simone Veil n’a pas parlé.
Le parallèle social est évident : l’humain-ressource, l’humain jetable des Contrats à durée indéterminée de chantier, que l’on ne paie que pour les heures effectives, l’enfant formaté par l’école et l’université pour un monde totalement économique. La personne conforme qu’on forme, et le décalé recalé par la pensée et l’école uniques. Voilà ce que nous aurions bien voulu entendre lors du décès de Madame Simone Veil, qui n’a rien dit lorsque les dérives de sa loi d’exception, faite normalité, sont devenues insupportables, elle qui a vu la pire des horreurs se reproduire sous ses yeux.
« Ce que vous ferez au plus petit de ces enfants, c’est à moi que vous le ferez » : parole de sagesse qui dit bien comment nous devons nous y prendre pour une société plus humaine."