Sur la rive gauche de la Loire à 20 kilomètres de Nantes, la Chapelle Saint-Pierre-ès-Liens était la chapelle d’un prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye de Marmoutier. Au XIIe siècle, avec le départ des moines, elle devient l’église paroissiale de la Chapelle Basse-Mer. Avec le déplacement du bourg, au XIVe siècle, elle devient chapelle secondaire. À la Révolution, elle est vendue à des particuliers qui la redonnent à la paroisse. En 1797, elle est de nouveau nationalisée et rachetée par les mêmes paroissiens qui la restaurent et en confient la gestion à la paroisse. En mars 1794, en pleine Terreur, elle devient un lieu de massacre puisque plusieurs dizaines d’habitants y trouvent la mort brûlés vifs par la colonne infernale “le Cordelier”. En 1905, à la suite de la nationalisation des biens du clergé, faute de moyens, la paroisse l’abandonne et elle devient une décharge publique jusqu’au 13 mai 1993, date à laquelle elle est rachetée et confiée à l’association “Mémoire du Futur” qui entreprend sa restauration.
Depuis 1993, l’association de sauvegarde du patrimoine “Mémoire du Futur de l’Europe“, incarnée par un homme passionné, Reynald Secher, à la tête d’ une équipe de jeunes bénévoles, travaille un mois chaque année pour restaurer ce bâtiment religieux afin de le tirer de l’oubli, de le faire renaître et, à terme, en faire le Mémorial de l’extermination de la Vendée.
Breizh-info résume les travaux de l’été et publie de nombreuses photos :
[…] Cet été, une soixantaine de jeunes ont continué la rénovation du complexe mémorial. Après le toit du mémorial des Guerres de Vendée – symétrique à la chapelle – en 2017, la charpente du cloître et la fête des 25 ans du chantier de jeunesse en 2018, les travaux 2019 ont porté sur la fin du faîtage du mémorial, la suite du jointoiement et de l’aménagement des cryptes et des couloirs souterrains – une chapelle a été mise en place, le lambrissage des voûtes de l’ensemble et divers aménagements, notamment le remplacement de portes provisoires par des huisseries définitives.