Dans Valeurs actuelles, Eric Branca estime que le Ministre de l’Intérieur a renoncé à dissuader les maires proches de l’UMP de parrainer la candidature de Le Pen.
Deux explications à cela. Primo, Nicolas Sarkozy estime que s’il existe une chance, aussi infime soit-elle, de voir la gauche une fois encore éliminée du deuxième tour, il ne doit rien faire pour l’empêcher. Car, alors, un duel avec Le Pen équivaudrait pour le président de l’UMP à la certitude d’être élu. […]
Secundo, le président de l’UMP a médité, dans le détail, les leçons de la dissolution de 1997. Souvent présentée comme un mauvais calcul, celle-ci ne le fut qu’à la lumière de la stratégie choisie par le RPR de l’époque : plutôt la gauche que le Front national (comme à Gardanne, en octobre 1996). La réaction de Le Pen ne se fit pas attendre : il décréta le maintien du FN dans les 72 circonscriptions où le Front avait obtenu plus de 12,5 % des électeurs inscrits. Et ce fut le désastre […].
D’où le nouveau mot d’ordre stratégique de l’UMP : combattre Le Pen, oui ; faire enrager ses électeurs, jamais plus !
jean_droit
Je ne suis pas FN mais je considère normal et légitime qu’il soit représenté à l’élection présidentielle.
Si ce n’était pas le cas ce serait une bien mauvaise leçon de démocratie.
marcel
L’UMP pour passer au prochaine élections ne peut se passer des voix du FN, d’où leur nouvelle stratégie.
La France est soit disant une démocratie !!!
Le FN qui représente de 15 à 18% des électeurs, n’ai pas représenté à l’assemblée, alors que le PC avec ses 6% oui!!! Dans ce pays c’est le politiquement correct qui nous a conduit là où nous sommes…
Loïc
La ” droite ” devient intelligente…ouf!
PICRIOL
@ Loïc
je ne crois pas que la pseudo droite électoraliste soit intelligente; elle rassemble surtout des calculateurs fébriles qui savent n’avoir strictement AUCUNE chance face à Ségolène; donc il faut jouer la carte FN au 2ème tour…
et je pense qu’alors la gauche aura plus de mal à appeler à voter Sarko; mais nous verrons. En revanche Sarko j’aimerais savoir si une candidature chiraquienne est exclue (chirac je ne pense pas mais MAM???)
à bientôt
picriol
Pascal G.
Sarko veut les voix des électeurs du FN au deuxième tour des législatives de juin prochain, et essaie donc la ruse de se donner une apparence de neutralité à l’égard du FN avant le premier tour des présidentielles, en n’empêchant pas les signatures pour JM LP. C’est le minimum qu’il puisse faire en tant que ministre de l’Intérieur chargé des élections, bien qu’également candidat (ce qui est la marque du côté république bananière de la Vème : l’arbitre s’autorise à marquer des buts !). Mais pour avoir ce soutien, ne serait il pas démocratique que ces électeurs FN aient des élus FN, plutôt qu’UMP ? C’est là encore une astuce toute gaulliste et chiraquienne : l’élève Sarko égale ses maîtres. Il refait le coup classique : “Je vous ai compris” .
David
C’est trop tard. Ils peuvent me faire du pied, des mamours et les yeux doux… J’ai vu l’UMP disposant de toutes les commandes du pouvoir. Le bilan est loin d’être probant. Et il faut même avouer que sur le plan de la sécurité intérieure – c’était l’enjeu de 2002 -, l’échec est patent.
Jamais le pays n’a vécu d’épisodes si dramatiques que lorsque Sarkozy était (et est encore – même si pour lui, rien n’est plus important que sa petite carrière personnelle de présidentiable) à l’intérieur.
Comment accorder son suffrage à des gens qui détiennent déjà le pouvoir et n’ont rien fait de constructif (pas même concrétisé les promesses électorales – je parle des 35 heures, des baisses d’impôts et du rétablissement de la sécurité). Je ne vois décidément plus du tout ce qui sépare l’UMP du PS tant dans les solutions que dans les calamiteux bilans.
Pour les prochaines élections, je me tâte encore : soit Le Pen, soit Bayrou… Avec une légère préférence pour le premier, car on peut reprocher beaucoup de choses à Le Pen, hormis d’être responsable de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays.