Aujourd’hui a lieu le deuxième tour de l’élection présidentielles chilienne. Lors du premier tour, la condidate de la gauche, Michelle Bachelet, était arrivée largement en tête grâce à la division de la droite.
Bachelet, que les sondages donnent favorite avec 53% des intentions de vote, a pris garde d’éviter de s’opposer de front aux positions de l’Eglise. Son adversaire Sebastian Pinera a certes essayé de se rallier les chrétiens-démocrates en opposant les "valeurs humanistes chrétiennes" dont il se réclamait à "l’athéisme" de Bachelet, mais la Conférence des Evêques du Chili n’a pas pris parti, et a même implicitement critiqué la campagne de Pinera en rappelant que "le christianisme ne s’identifie pas à un parti politique." (Source.)
Espérons que les évêques n’auront pas à regretter leur neutralité : une fois élue avec le soutien des communistes, on voit mal Bachelet résister très vigoureusement à l’offensive menée, au niveau international, pour faire tomber les "derniers bastions" pro-vie en Amérique du Sud, notamment la Colombie et le Chili.