Le Figaro revient sur l'alliance d'élus locaux en Gironde :
"C'est justement parce qu'il a perdu le fil de son ancienne formation politique, Les Républicains, que le maire de Cavignac, désormais divers droite, a décidé de lancer avec la conseillère régionale et membre de la direction du FN, Edwige Diaz, leur propre association Pour la France – La France unie. Deux semaines après son lancement à Marcenais, en Gironde, le bureau du jeune «mouvement» qui revendique une centaine d'adhérents, s'est réuni ce lundi à Bordeaux pour faire le point.
À l'étage d'une brasserie en centre-ville, neuf des membres fondateurs discutent du retentissement inattendu réservé au lancement de leur initiative. Une résonance due en grande partie au mélange de couleurs politiques qu'ils ont esquissé. Dans leurs rangs, figurent élus du Front national, de Debout la France et militants LR. Sans oublier quelques non encartés issus du monde associatif. Tous, sont issus de la 11e circonscription de Gironde, qui s'étend de Saint-Ciers-sur-Gironde à Coutras et où Marine Le Pen a enregistré 47,54 % des voix au second tour de la présidentielle.
Une alliance locale aux airs de laboratoire, quant au niveau national les partis de droites se déchirent sur l'opportunité d'un «rassemblement» pour les prochaines élections. Si le Front national y est favorable, Debout la France n'en veut un qu'à ses conditions, tandis que le parti de Laurent Wauquiez menace d'exclusion tout cadre qui s'y laisserait tenter. Des rivalités d'appareils qui, au niveau local, ont du mal à passer. «J'en ai marre, j'ai 66 ans, j'ai passé l'âge de marcher à la baguette, tonne Jean-Jacques Edard. On est d'accord sur 99% des sujets entre nous. Vous trouvez des différences dans les discours de Wauquiez de Dupont-Aignan ou de Marine Le Pen vous?»
Autour de la table, les élus hochent de la tête. Ils avouent ne pas s'embarrasser de sujets tels que le Glyphosate ou l'opportunité d'une Flat taxe sur les revenus du capital. Leur conviction que l'avenir de la ruralité ne peut plus être décidé «au dix-septième étage d'un immeuble à Paris» suffit à servir de liant. […] «Nous sommes la base. Alors que nous, nous arrivons à parler ensemble, c'est systématiquement le clash au dessus», dénonce Fabrice Coffinet, ancien LR passé au Front national peu avant la présidentielle. «On est très déçu par nos cadres. Ras le bol d'avoir des consignes qui ne sont pas en phase avec nos réalités sur le terrain», abonde le LR Jean-Louis Dumas. Conseillère municipale Debout la France de Cézac, Martine Hostier, complète: «C'est très poreux entre nous. Avec leurs rivalités, nos chefs nous ont mis en échec. Il faut les ramener à la base, c'est-à-dire à nos électeurs. Ça suffit de laisser la gauche nous étouffer!»
L'association se présente – pour l'instant – comme un «think tank», dont l'objectif est avant tout de réfléchir «à une pensée politique conservatrice.» Reste que dans cette circonscription aux quelque 90 communes, le spectre des prochaines municipales n'est pas loin. Même s'il ne s'agit «pas d'une priorité» assure Jean-Jacques Edard, «évidement, on y pense, avoue la proche de Dupont-Aignan, Martine Hostier. Il faut que nos idées se concrétisent politiquement.» […]"
Le mode de scrutin des élections européennes de 2019, une liste unique nationale, se prête peu à une stratégie d'union des droites. En revanche, elle serait fort utile dans le cadre des élections municipales de 2020/2021.
Letalle
Depuis Chirac, c’est la même rengaine. Tout est piloté par les cadres parisiens qui se rendent au dîner du CRIF.
ludo72
Très bonne initiative qui doit constituer un précédent. Les partis ne feront que de saboter ce genre d’initiatives, donc il est temps que la base sabote les partis si on veut avoir une quelconque chance en 2022. Les partis sont dans l’unique optique mortifère d’assurer leur survie par la rente électorale ; ils n’ont par nature aucun soucis du bien commun ni aucune volonté de saborder un système dont ils vivent.
De plus, nous l’avons vu avec la genèse du macronisme (né des entrailles du PS…), les appareils partisans sont des jouets dans les mains des réseaux de pouvoir qui oeuvrent en coulisses ; les saboter c’est détruire cette emprise ; des appareils sont aisément contrôlables, avec des individus et une structure informelle, le contrôle est quasiment impossible. Il appartient donc à la base d’oeuvrer localement en ce sens.
patphil
si les droites ne s’allient pas, les bobos resteront au pouvoir! c’est aussi simple que ça, les politiques qui ne le comprendrait pas, soit pour protéger leur pré carré et leurs carrières, laisserait délibérément le peuple souffir pour leur petit bien être!